Bien que la nouvelle déclaration anti-iranienne du Conseil de Coopération du Golfe Persique (CCGP), publiée en présence du président chinois à Riyad, ait suscité la condamnation de l’Iran, Téhéran et Pékin réitèrent leur ferme volonté commune de réaliser le plan de coopération de 25 ans.
Lors du sommet sur le Pacte stratégique global de coopération Iran-Chine, avant midi mardi, tenu en présence du vice-Premier ministre chinois, Hu Chunhua, et d’une délégation chinoise de haut rang, le premier vice-président iranien, Mohammad Mokhbar, a qualifié les relations des deux pays d’historiques.
Et M.Mokhbar d’ajouter: « Les relations entre Téhéran et Pékin sont d’une importance toute particulière pour les autorités des deux pays, et le président de notre pays suit sérieusement les relations entre les deux pays ».
Le premier vice-président iranien a évalué la rencontre entre les présidents iranien et chinois à Samarcande comme un point culminant dans les relations bilatérales Téhéran-Pékin et a remercié le président chinois pour son soutien à la présence de l’Iran dans des organisations telles que l’OCS et les BRICS.
Il a souligné que l’Iran et la Chine étaient d’accord sur la lutte contre l’unilatéralisme du monde hégémonique et que de bonnes négociations constructives entre les deux pays sur diverses questions étaient en cours.
Le premier vice-président iranien a par ailleurs évoqué les réserves de pétrole et de gaz de l’Iran, ainsi que de vastes capacités de notre pays dans divers secteurs tels que le transit.
Et de poursuivre : « Téhéran est prêt à étendre sa coopération conjointe avec Pékin dans divers secteurs tels que l’énergie, le transit et la production conjointe ».
De plus, Mohammad Mokhber a précisé : « Étant donné l’ouverture du consulat général de Chine dans la ville portuaire Bandar Abbas, les zones économiques spéciales, dans le sud du pays, Qeshm, Chabahar et Arvand, peuvent devenir des zones pour la coopération conjointe des entreprises iraniennes et chinoises ».
« En dépit du volume élevé des échanges commerciaux et économiques entre l’Iran et la Chine, l’utilisation de la monnaie nationale des deux pays dans ces échanges n’est pas considérable, alors qu’il nous faut l’utiliser autant que possible », selon le vice-président.
Mohammad Mokhber a en outre indiqué que « le respect de l’intégrité territoriale de la République islamique d’Iran est une question sensible et importante pour les responsables et le peuple iraniens et tous les pays doivent respecter ce principe mutuel et inviolable ».
En allusion aux relations historiques entre les deux pays, le vice-Premier ministre chinois a d’ailleurs déclaré lors du sommet du plan de la coopération Iran-Chine : « Rien ne pourra pas changer la volonté de Pékin de développer des relations stratégiques globales avec l’Iran. La Chine soutient la souveraineté nationale, l’intégrité territoriale et l’honneur national des Iraniens ainsi que la lutte contre l’ingérence étrangère. Dans ce domaine, il revient à deux pays qu’ils se soutiennent de manière décisive et de renforcer leur coopération dans le domaine de la lutte contre le terrorisme ».
En référence au plan de coopération de 25 ans des deux pays et aux acquis des accords bilatéraux, Hu Chunhua a déclaré : « Ces réalisations sont importantes et positives pour les deux parties, qui sont le résultat d’efforts conjoints, et Pékin souhaite renforcer ses liens avec Téhéran pour que le processus du développement des relations bilatérales se poursuive ».
Il convient de mentionner qu’après les négociations d’aujourd’hui, les délégations de haut rang des deux pays se sont mises d’accord sur 16 nouveaux axes de coopération dans divers secteurs économiques.
Rappelons que lors d’une conférence de presse le lundi 12 décembre, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanaani, a salué le développement des relations sino-iraniennes. Il a également tenu à condamner une déclaration conjointe que le Conseil de coopération du golfe Persique (CCGP) a récemment publiée simultanément à la visite d’un responsable chinois dans la région, « soulignant que toute ingérence dans les affaires intérieures iraniennes est rejetée ».
Devant les journalistes, Kanaani a également réfuté le contenu du communiqué du CCGP sur plusieurs questions liées à l’Iran.
Il a déclaré que les allusions concernant les trois îles iraniennes dans le golfe Persique signifiaient une « ingérence dans les affaires territoriales » de l’Iran.
Le porte-parole a assuré que les trois îles du golfe Persique, à savoir, Abu Musa, la Petite Tumb et la Grande Tumb sont « des parties inséparables du territoire iranien ».
« Nous considérons les revendications sur ces îles comme une ingérence dans les affaires intérieures de l’Iran et condamnons avec fermeté ces revendications », a-t-il annoncé.
Source: Avec PressTV