Les allégations de l’ancien Premier ministre britannique, Boris Johnson, selon lesquelles le Président Poutine l’aurait « menacé de missiles » lors d’une conversation téléphonique, sont mensongères, a déclaré le lundi 30 janvier, Dmitri Peskov, porte-parole du chef de l’État russe.
« Ce que M.Johnson a dit n’est pas vrai. Plus exactement, c’est un mensonge, il n’y a pas eu de menaces de missiles », a-t-il déclaré aux journalistes.
Soit Boris Johnson a délibérément menti, soit il n’a pas compris les dires de M.Poutine, estime le porte-parole du Kremlin.
S’il s’agit d’un mensonge délibéré, les raisons pour lesquelles il a présenté une telle version des faits sont sujets à questionnements, a ajouté M.Peskov.
Si M.Johnson n’a pas compris de quoi il était question, il serait probablement temps de « s’inquiéter pour les interlocuteurs du Président » russe, a-t-il conclu.
« Je sais quel était le sujet de cette conversation […]. Il n’y a eu aucune menace de missiles. M.Poutine a parlé des défis pour la sécurité de la Russie. Il a noté que le déploiement potentiel de missiles otaniens ou américains à proximité des frontières russes, en cas d’entrée de l’Ukraine à l’Otan, signifierait que n’importe quel missile pourrait atteindre Moscou en quelques minutes », a précisé le porte-parole.
Une nouvelle escalade
L’ambassade russe a aussi commenté les propos de Boris Johnson sur sa conversation avec M.Poutine. Les déclarations de l’ancien Premier ministre britannique et les appels lancés au parlement britannique à « un face à face contre la Russie » ne font que « conduire à une nouvelle escalade de la crise militaire aiguë » en Europe, selon la mission diplomatie.
En violant la confidentialité des entretiens entre les deux dirigeants, Boris Johnson a réussi à en déformer le contenu en lui donnant un sens exactement opposé, a noté l’ambassade.
« Une extraordinaire conversation »
Le 29 janvier, les journaux britanniques Daily Telegraph et Daily Mail avaient publié les propos de Boris Johnson extraits du documentaire Poutine contre l’Occident.
L’ancien Premier ministre britannique y prétend que M.Poutine, a tenté d’intimider M.Johnson lors d’une « très longue et très extraordinaire conversation téléphonique » en février 2022, en réponse à ses mises en garde contre le lancement d’une opération russe en Ukraine.
Tobias Ellwood, chef de la commission parlementaire britannique sur la défense a déclaré le lundi 30 janvier que le Royaume-Uni est impliqué dans le conflit en Ukraine et doit avoir un « face à face » avec la Russie.
Source: Avec Sputnik