Les Etats-Unis, sur l’ordre du président Joe Biden, viennent d’abattre un «objet volant à haute altitude» au-dessus de l’Alaska, a affirmé le 10 février John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, sans donner plus de détails sur sa nature ou sa provenance.
Cet «objet», qui avait selon lui «la taille d’une petite voiture», posait «une menace pour la sécurité du trafic aérien», a dit John Kirby.
« Nous ne savons pas qui en est le propriétaire, si c’est un Etat ou une entreprise ou un particulier, nous ne le savons pas. (…) Et nous ne comprenons pour l’heure pas son usage », a-t-il assuré, selon l’AFP.
Le président Joe Biden a donné l’ordre de le détruire « ce matin », a-t-il dit, et cela a été fait en début d’après-midi.
Interrogé à ce sujet par des journalistes à la Maison Blanche, M. Biden a dit que cela « avait été un succès ».
John Kirby a précisé que cet objet était « beaucoup plus petit » que le ballon chinois que les Etats-Unis ont détruit samedi dernier, lequel volait par ailleurs à une altitude plus élevée.
L’administration américaine a eu connaissance « hier soir » de la présence de cet objet dont les débris sont tombés sur des eaux gelées, dans le nord de l’Alaska, près de la frontière canadienne, a encore indiqué John Kirby.
Il a affirmé que les Etats-Unis s’efforceraient de récupérer ces débris. Selon le porte-parole du Pentagone, Pat Ryder, un F-22 Raptor a abattu l’objet à l’aide d’un missile AIM-9X, comme pour le ballon chinois.
Le 4 février, un appareil de l’US Air Force a abattu le ballon qui survolait depuis plusieurs jours le territoire des Etats-Unis.
Un aéronef «espion» avait d’emblée assuré Washington, pointant du doigt la Chine. Pékin avait admis que l’«aéronef» était chinois, mais assuré qu’il s’agissait d’un ballon destiné à récolter des données météorologiques.
Chine avait en outre fustigé la décision américaine d’abattre le ballon, accusant Washington de «réagir de manière clairement excessive et de violer gravement les pratiques internationales».