Lors d’un discours jeudi 10 mars à l’occasion du 30e anniversaire de la fondation de l’Institution islamique pour l’éducation – Écoles Al-Mahdi (S), le secrétaire général du Hezbollah, Sayed Hassan Nasrallah, a appelé à la nécessité de se doter « d’un esprit d’espoir en ces temps difficiles ».
Sayed Nasrallah a critiqué les États-Unis et exhorté les Libanais à trouver des solutions au lieu de céder aux pressions internationales.
« Bien que la corruption soit un problème causé par des Libanais, les USA sont complices dans cette corruption en empêchant les dépôts, les prêts et les investissements d’entrer au Liban ».
Sayed Nasrallah a réitéré que « le Hezbollah ne se pliera pas sous ces pressions », tout en insistant sur « la nécessité de coopérer et d’avoir assez de courage pour trouver des solutions à la crise économique et politique à laquelle fait face le Liban ».
Le Liban croupit sous une crise économique et financière, la pire de son histoire, marquée entre autres par une dépréciation de sa monnaie nationale qui est passée depuis 2019 de 1.500 contre le $ à plus de 85.000 cette semaine.
« Pour faire face à ce désespoir, l’arme de la résistance donne l’espoir et la foi en Dieu de meme qu’elle constitue la détermination à affronter et à résister face à l’ennemi israélien », a renchéri le numéro un du Hezbollah.
« C’est grâce à cet espoir et à cette foi que nous avons pu remporter la victoire et libérer la terre », a-t-il souligné.
Sayed Nasrallah a en outre noté que Dieu a offert à l’humanité deux sauveurs importants, à savoir Jésus et l’Imam Mahdi (12ème imam descendant du prophète Mohammad ‘S’).
« Dans la situation actuelle au Liban, où la crise économique et la situation politique provoquent le désespoir et la frustration du peuple, nous devons nous accrocher à l’espoir et à la foi en Dieu et oeuvrer pour affronter et résister aux défis et aux difficultés auxquels nous sommes confrontés ».
« Lorsque les Israéliens ont occupé le Liban, ils voulaient répandre le désespoir sur fond de crises politiques et sociales, afin de pallier la voie à l’acceptation de l’occupation, sans dignité, ni souveraineté ni honneur… Or la résistance, attaché à l’espoir, a poursuivi sa lutte contre l’ennemi israélien puis lui a résisté en 2006 ».
« Dans le passé, les occupants avaient recours aux meurtres, aux massacres, aux déplacements forcés et à la démolition des maisons pour renforcer le désespoir parmi le peuple libanais », a-t- il rappelé.
Sayed Nasrallah a cité exemple du massacre de Bir al-Abed, dans lequel plus de 75 martyrs, dont une majorité de femmes et d’enfants, ont perdu la vie. Il a souligné que « les USA étaient derrière cet attentat à la voiture piégée qui avaient pour but de semer la terreur et le désespoir ». « Certains individus revendiquant aujourd’hui la ‘souveraineté’ du Liban étaient également impliqués dans ce massacre », a-t-il indiqué.
Le 8 mars 1985, une voiture piégée a explosé à la sortie des fidèles de la mosquée ar-Rida dans ce quartier de la banlieue sud, visant essentiellement l’ayatollah Sayed Mohammad Hussein Fadlallah, décrit dans les années 80 comme le chef spirituel du Hezbollah .
Sayed Nasrallah a souligné que « le but entre autres de ces agressions est de semer la terreur et le désespoir dans le cœur des gens ». « Les menaces de mort, la guerre militaire et la famine ne nous intimident pas », a-t-il insisté.
« Nous refusons de nous rendre, de nous soumettre ou de renoncer, parce que le désespoir mène à la reddition. Nous ne permettrons pas que cela se produise », a-t-il conclu.
Source: AlManar