Le Royaume-Uni transmettra à l’Ukraine des munitions à l’uranium appauvri, a annoncé la vice-ministre britannique de la Défense, Annabel Goldie.
Selon le site du Parlement britannique, le Royaume-Uni transférera à l’Ukraine des obus contenant de l’uranium appauvri ainsi qu’un escadron de chars Challenger 2.
« Les projectiles sous-calibrés à noyau d’uranium appauvri augmentent considérablement leur effet perforant en raison de leur gravité spécifique élevée. L’uranium appauvri a une densité de 19 050 kg/m3. Cette densité est 67 % plus élevée que celle du plomb, mais légèrement inférieure à celle du tungstène ».
et le site d’arguer: « l’utilisation de ces munitions n’a rien à voir avec l’utilisation d’armes nucléaires ».
Or, ces munitions contaminent le sol et peuvent provoquer des cancers chez les habitants, assure l’agence russe Sputnik.
Un expert militaire russe a expliqué à Sputnik pourquoi les munitions à l’uranium appauvri promises par Londres à Kiev sont si dangereuses.
Comparativement aux autres munitions, celles à l’uranium appauvri possèdent une forte capacité de pénétration. « C’est pour ça que les Américains aiment y recourir », estime Ivan Konovalov.
Les États-Unis ont utilisé ce type de munitions pendant la guerre de Yougoslavie, se souvient l’expert, présent sur place à l’époque.
« À ce que l’on sache, les gens qui étaient impliqués, du côté américain, ont eu des cancers. Et il y a eu des flambées de cancers dans les régions où ces munitions avaient été utilisées contre des villes de Yougoslavie. »
Même si « les Américains le nient, c’est pourtant un fait », conclut M. Konovalov.
Les Etats-Unis et la Grande bretagne ont également utilisé de l’uranium appauvri lors de l’invasion de l’Irak en 2003.
L’utilisation possible de munitions à noyau d’uranium par Kiev pour les chars Leopard 2 sera considérée comme l’utilisation de bombes nucléaires sales, a déclaré le chef de la délégation russe aux pourparlers à Vienne sur la sécurité militaire et le contrôle des armements Konstantin Gavrilov.
En 2001, un rapport de la Royal Society avait conclu que les militaires présents à bord de tanks touchés par des munitions à l’uranium appauvri auraient deux fois plus de risques de mourir d’un cancer des poumons que le reste de la population.
Les auteurs de ce rapport estiment que ces militaires, ainsi que toute autre personne entrant dans le tank immédiatement après l’impact, risquent une irradiation de 10 à 500 fois supérieure à l’irradiation, pendant un an, par des sources naturelles d’uranium, avait rapporté l’agence Reuters .
Source: Divers