Le prisonnier palestinien cheikh Khader Adnane, en grève de la faim depuis 80 jours, pourrait succomber à tout moment, a averti la Fondation Mahjat al-Qods, faisant savoir que son état de santé a atteint un stade très critique.
Le prisonnier âgé de 44 ans « est devenu comme un squelette, il perd connaissance fréquemment, il agonise », a déploré la fondation.
Randa Mousa, l’épouse de ce dirigeant du Jihad islamique, a pour sa part assuré que les autorités israéliennes de l’occupation empêchent la Croix-Rouge et les institutions des droits de l’homme de lui rendre visite et d’examiner son état de santé.
« Il n’y a aucune information sur son état de santé après son transfert dans un hôpital de l’intérieur occupé depuis hier », a-t-elle indiqué.
Le prisonnier Khader Adnan poursuit sa grève de la faim pour protester contre le régime de détention administrative utilisée abusivement par les autorités israéliennes et qui leur permet de séquestrer les Palestiniens indéfiniment sans procès.
Selon Mme Mousa la détention de son époux pour les accusations portées contre lui ne devrait pas dépasser les quelques mois, « mais son emprisonnement de cinq ans est une tentative de le déporter et de le briser ».
« Cette grève instaure une nouvelle phase de combats pour la liberté, depuis qu’il a l’a déclenchée pour protester contre la détention administrative en 2012 », a indiqué la fondation.
Rappelant que le détenu « est engagé dans la plus longue grève de la faim ouverte et individuelle au monde », elle précise qu’il refuse les aides, les solutions et les examens médicaux et se contente de l’eau.
« Ce qui se passe avec Cheikh Khader Adnan est une exécution lente et un meurtre prémédité et systématique », a-t-elle averti.
Il y a quelques jours, le tribunal militaire israélien Salem a rejeté une demande de libération sous caution du prisonnier Adnan, malgré la gravité de son état de santé.
Les forces d’occupation l’avaient arrêté une douzième fois le 5 février dernier, après avoir perquisitionné sa maison dans la ville d’Arraba, au sud de Jénine.
Depuis sa première arrestation en 2011, il a purgé 8 années en détention administrative pendant lesquelles il a effectué 5 grèves, dont 4 pour protester contre sa détention administrative.
Source: Divers