La victoire des forces russes à Artiomovsk (Bakhmout) pourrait accélérer le début de la contre-offensive ukrainienne promise par Kiev depuis des mois, a déclaré le 23 mai à Sputnik Ivan Mezioukho, politologue et président de l’ONG criméenne Centre pour l’éducation politique.
« L’Occident poussera le Président Volodymyr Zelensky à envoyer ses soldats dans une contre-offensive suicidaire qui pourrait coûter cher à l’État ukrainien […]. Et M.Zelensky se décidera à cet acte déséspéré », a indiqué M.Mezioukho.
Pourtant Volodymyr Zelensky, son conseiller Mikhaïlo Podolyak et d’autres fonctionnaires du régime de Kiev ont constamment diffusé des informations sur la contre-offensive à venir.
« Le chef de l’État ukrainien a promis une contre-offensive à ses manipulateurs occidentaux. Ces promesses sont restées des promesses », a-t-il rappelé.
Une « victoire symbolique » russe à Artiomovsk
L’expert estime que la libération d’Artiomovsk après 10 mois de combats est symbolique puisqu’elle a été remportée malgré les déclarations de Kiev qui promettait de ne jamais rendre cette ville.
« La présidence, le commandement, des blogueurs et des experts pro-gouvernementaux ukrainiens ont affirmé que l’armée ukrainienne est invincible et que les Russes ne prendraient jamais cette ville. Nous avons vu que la propagande ukrainienne mentait, qu’elle cachait et cache toujours les pertes essuyées pendant cette bataille », a noté M.Mezioukho.
Les médias occidentaux induits en erreur?
M.Mezioukho trouve que les médias occidentaux sont largement tombés dans le piège tendu par leurs collègues ukrainiens. Ils ont cru les assurances des dirigeants ukrainiens qui juraient que leur armée ne quitterait jamais Artiomovsk.
Pourtant c’est le contraire qui s’est produit, puisqu’ils ont quitté cette ville stratégique.
« Dans ce contexte, les médias occidentaux […] n’ont toujours pas trouvé de justification plus ou moins sensée pour expliquer à leurs téléspectateurs, auditeurs et lecteurs ce qui s’est passé. Car, dans l’ensemble, les médias ukrainiens restent prostrés », a-t-il conclu.
Attaque en Russie, une tentative de détourner l’attention
Selon M.Mezioukho, il ne fait aucun doute que l’incursion d’un groupe de sabotage et de reconnaissance ukrainien dans la région frontalière russe de Belgorod visait à détourner l’attention de la défaite ukrainienne à Artiomovsk.
« Le fait que les forces armées ukrainiennes, les représentants du Président ukrainien et les membres de sa société tentent de présenter la situation sous un mauvais jour n’est absolument pas surprenant », a-t-il expliqué.
Pour lui, l’Ukraine « utilise les outils de l’Allemagne nazie », en créant des formations armées dites « russes » au sein des forces armées ukrainiennes. Une telle formation a été utilisée pour attaquer la région de Belgorod afin de convaincre l’Occident que Kiev ne mène pas d’opérations de combat sur le territoire russe, à son avis.
Source: Avec Sputnik