Le Hezbollah a dénoncé l’inclusion de ses membres dans les enquêtes en cours concernant le meurtre d’un soldat irlandais de la Force intérimaire des Nations Unies dans le sud du Liban, a rapporte le site de la télévision libanaise d’information al-Mayadeen, citant le responsable des relations médiatiques du parti, Mohammad Afif.
Le jeudi 1er juin, une source judiciaire libanaise a indiqué à l’Agence France-Presse que cinq membres du Hezbollah, dont un qui a été arrêté, avaient été inculpés du meurtre avec préméditation dans l’attentat qui a tué le soldat irlandais Sean Rooney (23 ans), et blessé trois de ses camarades , le 14 décembre dernier, après avoir tiré sur leur voiture blindée alors qu’elle traversait la région d’al-Aqabiya, dans le sud du pays.
L’acte d’accusation, émis par le premier juge d’instruction militaire, Fadi Sawan, accuse Mahmoud Ayad et quatre autres personnes arrêtées d’avoir « formé un groupe et mené à bien un projet criminel » sans mentionner le Hezbollah.
Afif a refusé de commenter l’acte d’accusation, « qui a son contexte légal et judiciaire, que nous suivons de près », selon ses termes.
Concernant les fuites de la source judiciaire, Afif s’étonne que « le nom du Hezbollah soit impliqué dans une affaire que l’acte d’accusation ne mentionne pas », ajoutant: « nous avons déjà dit que l’incident était involontaire et non intentionnel, et c’est un accident entre les gens et la FINUL, et nous n’y sommes pas impliqués. »
Afif a rappelé que le Hezbollah est intervenu à l’époque « pour réduire la tension ».
« Nous avons entrepris des contacts avec la FINUL et l’armée, et nous avons renforcé la bonne volonté grâce à la coopération entre les gens et la justice militaire, et il en découlé qu’une personne s’esr rendue », a-t-il insisté.
Il a réaffirmé que « le Hezbollah n’a rien à voir avec l’affaire », soulignant « qu’il aurait mieux valu que la source judiciaire se contente de l’acte d’accusation ».
Le responsable des relations médiatiques a conclu sa déclaration à al-Mayadeen Net en disant que les déclarations qui lui sont attribuées selon lesquelles les accusés ne sont pas du Hezbollah « ne sont pas vraies, et je n’ai jamais fait une telle déclaration, et je n’ai aucun commentaire à faire à ce sujet ».
Après l’incident qui s’est produit en décembre dernier, le responsable de l’Unité de coordination et de liaison du Hezbollah, Wafiq Safa, a demandé que « le Hezbollah ne soit pas impliqué dans le meurtre d’un membre de la FINUL au Sud-Liban ».
Safa avait appelé à l’époque, dans sa déclaration à Reuters, à « autoriser les services de sécurité à enquêter sur l’incident involontaire survenu entre les habitants et les membres de la FINUL ».
Lorsque l’incident s’est produit, la FINUL a annoncé la mort d’un de ses membres et des blessés dans un accident survenu dans le sud du pays, notant « qu’elle coordonnait avec l’armée libanaise et avait ouvert une enquête afin de déterminer exactement ce qui s’est passé dans la ville d’al-Aqibiya. »
Les médias libanais avaient rapporté, à l’époque, « qu’un véhicule de la FINUL avait été impliqué dans un accident de la circulation la nuit dans la ville d’al-Aqibiya, près de Saida, après que les habitants de la ville avaient protesté contre la patrouille qui empruntait un autre itinéraire que son itinéraire habituel. »
Toujours selon les médias, l’accident a entraîné le renversement du véhicule, faisant 4 blessés parmi les membres de la FINUL, qui ont été transférés à l’hôpital Hammoud de Saida, rapportant que les forces de la FINUL ont tiré en l’air en réponse aux protestations des gens.
Plus tard, les Forces de défense irlandaises avaient annoncé, dans un communiqué, « qu’un soldat irlandais de la mission de maintien de la paix des Nations unies avait été tué au Liban ».
Source: Médias