La télévision iranienne et le ministère iranien de la Défense ont révélé ces deux derniers jours de nouvelles informations sur le plan de sabotage du Mossad israélien visant à frapper le programme balistique iranien qui a été déjoué par l’Iran.
Le reportage télévisé diffusé vendredi 1er septembre a rendu compte que plusieurs milliers d’engins explosifs que le réseau du Mossad a tenté d’introduire dans l’industrie iranienne des missiles ont été saisis dans cette opération qualifiée comme « la plus grande opération de sabotage ces cent dernières années de l’histoire de l’Iran ».
Ils étaient préalablement programmés pour exploser automatiquement à différents moments après les avoir été installés dans les pièces du missile (à 1h35, 2h17 et 2h40), toujours d’après la télévision iranienne.
Pour cette télévision, les experts en sécurité du ministère iranien de la Défense ont indiqué que cette opération a nécessité environ 4 années de surveillance et de suivi des chaînes asiatiques et européennes en vue de détecter le réseau d’espionnage et la saisie de milliers d’engins explosifs.
« Si ces pièces n’avaient pas été détectées, tous les missiles auraient été hors service », ont-ils assuré.
Révélant le jeudi 31 août les détails de cette opération, le ministère iranien de la Défense a expliqué qu’ »un réseau professionnel a tenté d’introduire des pièces défectueuses dans la roue de production de missiles afin de les utiliser dans la production de missiles avancés au sein du ministère de la Défense ».
Il a ajouté : « Ce réseau opérait sous la direction directe du Mossad israélien qui, en vendant ces pièces, tentait de transformer les missiles produits en Iran en engins explosifs pour frapper les lignes industrielles et les employés travaillant dans ce domaine ».
Dans ce contexte, le porte-parole du ministère de la Défense et du Soutien aux forces armées iraniennes, le général de brigade Reza Talaei, a déclaré que « le degré de localisation des pièces de défense, y compris les conducteurs, n’était pas aussi élevé qu’aujourd’hui ».
Il a poursuivi : « Lorsque nous avons fourni cette pièce (conducteur) au cours de ces années en l’important et la transportant, l’ennemi a commencé à identifier les réseaux et les entreprises qui la livraient au ministère de la Défense. Il a mené des opérations de reconnaissance préliminaires et s’est approché de certaines des personnes qui contribuaient au processus d’approvisionnement, pour en faire partie et pénétrer et espionner le réseau à l’intérieur et à l’extérieur du pays.
Il a expliqué que le réseau du Mossad, grâce à sa présence dans l’un des pays voisins de l’Iran, « a rencontré une personne qui a joué un rôle dans le processus de fourniture de cette pièce en 2016. Par la suite, il est entré en relation avec lui, pour communiquer à travers lui avec les éléments liés à ce réseau d’approvisionnement dans certains pays européens et dans certains pays d’Asie de l’Est, qui avaient des liens avec des clients en Iran à travers plusieurs intermédiaires ».
Concernant les caractéristiques de ces conducteurs, le responsable iranien a déclaré qu’il s’agit « d’une pièce d’une longueur de 7 centimètres et de 2 à 3 centimètres de diamètre, composée de deux parties distinctes, dont une qui comprend 10 à 32 broches pour les câbles, dont chacune pièce transmet le guidage au missile »
Dans le même contexte, le général de brigade Talai a déclaré que « les agents du Mossad ont implanté un circuit électrique dans certains connecteurs, mais pas dans tous, afin que cela puisse provoquer un dysfonctionnement, car une partie de leur plan consistait à provoquer un défaut programmé pour l’explosion, de sorte que le connecteur explose et perturbe le système. »
Il a ajouté : « L’ennemi n’était pas au courant que l’Agence de protection de l’information du ministère de la Défense et des renseignements globaux était sous protection ni que l’affaire a été dévoilée. »
Talai a assuré que « le point important est que les conducteurs ont été découverts par le dispositif de protection de sécurité avant d’entrer dans le système de missile . Par la suite, beaucoup de ces conducteurs ont été examinés par le département technique et les laboratoires techniques. Ceux qui avaient été sabotés ont été isolés, pour être refabriqués et utilisés, indique Talai selon lequel aucun dommage n’a été causé ».
» Si le réseau d’espionnage israélien avait réussi à commettre cet acte de sabotage ceci aurait coûté 19 millions de dollars à l’industrie des missiles », a-t-il précisé, révélant que d’autres agences d’espionnage avaient coopéré avec l’agence d’espionnage israélienne, sans préciser lesquelles.
Source: Médias