Le président du Venezuela Nicolas Maduro se rend en Chine à partir de ce vendredi 8 septembre, sa première visite depuis 2018.
« A l’invitation du président Xi Jinping, le président de la République du Venezuela Nicolas Maduro se rendra en visite d’Etat en Chine du 8 au 14 septembre », a déclaré une porte-parole du ministère chinois, Hua Chunying, dans un communiqué, cité par l’AFP.
Pékin a des relations proches avec le président Maduro et est l’un des principaux créanciers du Venezuela, dont le PIB s’est contracté de 80% en 10 ans sous l’effet des sanctions occidentales.
La vice-présidente du Venezuela Delcy Rodriguez s’est rendue à Shanghai et Pékin cette semaine. Elle a notamment rencontré le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi.
« La Chine et le Venezuela ont forgé une amitié inébranlable, et la Chine soutient fermement le Venezuela dans la sauvegarde de son indépendance nationale et de sa dignité nationale », a déclaré Wang Yi à l’occasion de cette rencontre.
La visite avait pour objectif de négocier des investissements de Pékin dans le secteur pétrolier, vital pour l’économie vénézuélienne, ainsi qu’une possible coentreprise entre des groupes pétroliers des deux pays, selon l’agence de presse financière Bloomberg.
La dernière visite du président Maduro en Chine – qui était son dixième déplacement dans le pays – remonte à 2018. Il avait alors salué la vision de son homologue chinois d’un « destin commun pour l’humanité ».
Critique féroce des Etats-Unis, il avait aussi loué la Chine comme un pays « sans un empire hégémonique qui fait du chantage, qui domine et qui attaque les peuples du monde ».
Xi Jinping s’est de son côté rendu au Venezuela en 2014.
La Chine a prêté 50 milliards de dollars au Venezuela dans les années 2010, Caracas remboursant ensuite sa dette par des livraisons de pétrole, dont il dispose des réserves les plus importantes au monde.
Le pays latino-américain devait encore 20 milliards de dollars à Pékin en 2018.
La visite du président Maduro survient alors que les dirigeants des principales économies du monde se réunissent ce week-end en Inde pour un sommet du G20, auquel le président chinois Xi Jinping sera très probablement absent.
Maduro, successeur d’Hugo Chavez, avait été réélu en 2018 lors d’un scrutin non reconnu par les Etats-Unis et plusieurs pays occidentaux.
Le président de l’époque, Donald Trump, avait imposé de nombreuses sanctions à Caracas.
Le président américain Joe Biden, qui a succédé à Trump, maintient qu’il ne reconnaît pas Maduro comme président et a laissé en place la majorité des sanctions.