Le président du parti français « Reconquête » (extrême-droite), Eric Zemmour, a commenté, le dimanche 17 septembre, l’important flux migratoire sur l’île italienne de Lampedusa, qualifiant les migrants d' »entrepreneurs » et d' »envahisseurs »
« Lorsque des milliers d’hommes -parce que pour l’essentiel ce sont des hommes- arrivent sur une petite île (…) ça ne s’appelle pas une immigration, ça ne s’appelle pas même une submersion, ça s’appelle une invasion. Et une invasion, on l’arrête ou on se soumet », a déclaré l’ancien candidat à la présidentielle en France, au micro de BFMTV.
Et d’ajouter : « Ces gens-là ne sont pas des victimes. Ce sont des entrepreneurs en exil. Ce sont des gens capables de payer 5 000 euros, 10 000 euros le passage … parce que ça coûte très cher vous le savez très bien (…) Il faut arrêter de victimiser ces gens-là … Ces gens-là sont des envahisseurs ».
« Moi, j’ai de la compassion et de l’empathie pour le peuple français qui est envahi et qui risque d’être noyé (…) par une population complètement énorme, par un autre peuple », poursuit-il.
Interrogé sur la position de la présidente du conseil italien Giorgia Meloni, Zemmour a indiqué que « l’Italie dépend énormément de l’énorme prêt que la Commission européenne a fait pour lui donner de l’argent. Donc elle est un peu prudente », affirmant que « la Commission européenne fait du chantage financier à l’égard de l’Italie ».
Et de noter : « Madame Meloni n’est pas dans notre situation : les immigrants que vous voyez ne restent pas en Italie. Ils s’en vont. Ils s’en vont en France pour les assistances sociales et en Angleterre s’ils veulent travailler ».
Zemmour propose de supprimer « toutes les attractions qui les font venir en France ».
« C’est à dire qu’on supprime le droit du sol, c’est à dire qu’on supprime le regroupement familial, c’est à dire qu’on supprime toutes les allocations sociales dont ils bénéficient », a-t-il expliqué.
A noter que la présidente de la Commission européenne, Ursula Von der Leyen, a appelé, dimanche, les pays de l’Union européenne à accueillir une partie des migrants arrivés à Lampedusa.
En conférence de presse depuis l’île italienne où elle est arrivée plus tôt dans la matinée, la dirigeante a estimé que « l’immigration irrégulière est un défi européen qui a besoin d’une réponse européenne ».
Ces déclarations interviennent alors que plusieurs milliers d’exilés ont accosté à Lampedusa cette semaine, tandis que d’autres continuent d’arriver.