Les spéculations vont bon train dans les médias israéliens sur les objectifs de la visite à « Israël » du président américain Joe Biden demain mercredi et la présence sur place de plusieurs responsables américains. Dont le secrétaire d’Etat Anthony Blinken qui est arrivé lundi et le commandant du CENTCOM Michael Erik Kurilla ce mardi.
Certains avancent que la raison en est que les Etats-Unis veulent mener la guerre dans la région et qu’ils le font déjà.
C’est l’avis du journal israélien Yedioth Ahronoth qui a écrit que l’arrivée du porte-avions américain, l’intervention du secrétaire d’État de Washington, Anthony Blinken, ainsi que les déclarations du président Joe Biden et sa visite attendue en « Israël » mercredi sont « des choses qui montrent le soutien américain étroit à Israël ».
Mais « cette aide a un prix », fait-il constater.
« C’est un contrôle américain sur la gestion de la bataille », commente le Yediot Ahronot, selon lequel les États-Unis « assument la gestion de la guerre (à la place d’Israël), en fonction de leurs intérêts dans la région ».
Le quotidien suppose que la venue de Biden en Israël demain mercredi, « pourrait définir les frontières de la zone de guerre, dans le cadre d’une guerre plus large contre l’Iran », tout en admettant que l’étape actuelle est « l’étape diplomatique ».
Quant à la chaine de télévision israélienne Channel 13, elle croit deviner que Biden va s’assurer « qu’Israël ne va pas ouvrir un front au nord et qu’il ne va pas occuper la bande de Gaza car il veille sur ces deux choses ».
Sachant que le ministre de la Sécurité Yoav Galant avait assuré depuis quelques jours qu’Israël n’a pas intérêt à ouvrir un autre front dans le nord, menaçant le Hezbollah contre toute velléité de vouloir le faire.
Selon le Maariv, si les responsables américains viennent en « Israël » c’est parce qu’ils savent que Netanyahu n’est pas apte à gérer la situation.
Selon l’AFP, Blinken a passé une nuit d’entretiens-marathon à Tel-Aviv avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu.
Tôt mardi , évoquant la visite de Biden, il avait affirmé que « le président réaffirmera la solidarité des Etats-Unis avec Israël et notre engagement sans faille en faveur de sa sécurité ». « Israël a le droit et le devoir de défendre son peuple contre le Hamas et d’autres terroristes et de prévenir de futures attaques », a ajouté le chef de la diplomatie américaine.
Biden « entendra de la bouche d’Israël ce dont il a besoin pour défendre son peuple et nous continuerons à travailler avec le Congrès pour répondre à ces besoins », a-t-il poursuivi.
Joe Biden espère « entendre de la part d’Israël comment il mènera ses opérations de manière à minimiser les pertes civiles et à permettre l’acheminement de l’aide humanitaire aux civils de Gaza d’une manière qui ne profite pas au Hamas », a aussi déclaré M. Blinken.
Il a indiqué que les deux parties discutaient de la « possibilité de créer des zones pour aider à maintenir les civils hors de danger ».
Selon un porte-parole de la Maison Blanche , à l’issue de sa visite en « Israël », Joe Biden se rendra à Amman, en Jordanie, où il rencontrera le roi Abdallah II, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi et le dirigeant de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas.
Le président « répétera notre conviction que le Hamas ne représente pas la vaste majorité du peuple palestinien, qui est également victime », a déclaré John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain.
Source: Divers