Israël a commis ce mardi soir le pire des massacres qu’il a perpétrés depuis l’opération Déluge d’al-Asqsa le 7 octobre, en bombardant un hôpital au centre de Gaza.
Selon le correspondant d’al-Manar et d’autre journalistes sur places à Gaza, les avions israéliens ont bombardé à deux reprises l’hôpital Baptiste (al-Ahli al-Arabi/ al-Maamadani) , causant des centaines de martyrs et de blessés. Il y a d’autant plus de victimes du fait aussi que l’hôpital était devenu le refuge de centaines de Gazaouis qui avaient fui leurs quartiers ou leurs régions ravagés par les raids israéliennes réalisés à une cadence sans précédent. Ils croyaient que le fait de s’abriter dans cette institution chrétienne leur fournirait une certaine protection.
Selon un bilan encore provisoire fourni par le ministère de la Santé de Gaza, il y a au moins 500 martyrs dans le bombardement israélien.
Le ministère a affirmé « qu’il y a encore des centaines de victimes sous les décombres » qu’il est difficile actuellement de recenser.
Les blessés ont été transportés à un autre hôpital, al-Shifa où il y a une panne totale d’électricité, selon le porte-parole du ministère de la Santé, Ashraf Al-Qudra.
Le directeur de l’hôpital Al-Shifa à Gaza a déclaré que « les opérations sont réalisées sans anesthésie et dans la rue ».
Le porte-parole de la Défense civile à Gaza a affirmé « l’incapacité de répondre aux besoins et de soigner les blessés ».
Le mouvement Hamas a affirmé que « l’horrible massacre de l’hôpital Baptiste est un crime de génocide qui révèle une fois de plus la vérité de cet ennemi, de son gouvernement fasciste et son terrorisme ».
À son tour, le Mouvement du Jihad islamique en Palestine a déclaré : « Le massacre de l’hôpital Baptiste fait partie du plan de l’administration Biden visant à anéantir et déplacer la population de Gaza ».
Il a ajouté : « Ce massacre criminel est un crime de guerre décrit à la veille de la visite de Biden à la tête du Conseil militaire sioniste, qui se prépare à envahir la bande de Gaza », soulignant que « le massacre est illustre que l’administration américaine malveillante mène cette guerre dans le but de déplacer notre peuple de la bande de Gaza vers le Sinaï ».
Le mouvement Jihad islamique a souligné que « les massacres ne nous effrayeront pas et ne forceront pas notre peuple à quitter ses terres, mais renforceront plutôt notre détermination dans la résistance ».
Dans un contexte annexe, le porte-parole de l’hôpital des martyrs d’Al-Aqsa, Khalil Al-Dakran, a noté « qu’il n’y avait plus de place pour les blessés ni de réfrigérateurs pour les corps des martyrs ».
Selon le correspondant d’al-Manar, l’ennemi israélien menace aussi de bombarder l’hôpital des Martyrs d’al-Aqsa à Der al-Balah.
Selon al-Jazeera, le porte-parole de l’armée israélienne a déclaré : « Nous avions prévenu l’hôpital Baptiste et 5 autres hôpitaux de les évacuer afin qu’ils ne deviennent pas des refuges pour le Hamas ».
En réaction à ce massacre, le président palestinien Mahmoud Abbas a déclaré trois jours de deuil général.
Réactions du monde
Selon le Bureau politique du mouvement yéménite Ansarullah, « les crimes israéliens soutenus par les Américains et l’Occident dévoilent au monde entier le niveau de barbarie israélienne ».
Le Qatar pour sa part a condamné « un massacre barbare et une violation du droit international ».
Le ministère saoudien des Affaires étrangères a « condamné dans les termes les plus fermes ce crime odieux commis par les forces d’occupation israéliennes »
« Cette évolution dangereuse impose à la communauté internationale de renoncer à son double standard dans l’application du droit humanitaire international », a ajouté le ministère saoudien.
Une école de l’UNRWA bombardée
Plus tôt dans la journée, un bombardement israélien a visé une école abritant des personnes déplacées qui ont quitté leurs maisons à la suite des bombardements israéliens en cours sur la bande de Gaza, qui ont fait des dizaines de morts et de blessés.
L’agence de l’UNRWA à Gaza a déclaré que « des raids israéliens ont visé une école de l’UNRWA dans le camp d’al-Maghazi, au cours desquels 6 personnes ont été tuées et des dizaines d’autres ont été blessées, dont des employés de l’agence », soulignant que « le bombardement de l’école est un acte odieux et montre une fois de plus un mépris flagrant pour la vie des civils ».
L’UNRWA a souligné « qu’ il n’y a plus d’endroit sûr à Gaza ».
Source: Médias