Les médias israéliens ont rapporté que la rencontre qui a eu lieu mardi entre les familles des détenus israéliens dans la bande de Gaza et les membres du cabinet de guerre israélien a été houleux.
« La rencontre était pénible dans toutes les normes. Elle sera suivie par des réactions qui se reflèteront sur leurs activités dans la rue et les pressions exercées sur les décideurs notamment sur le cabinet élargi », a indiqué la chaine de télévision israélienne Channel 13.
Selon ce média, les familles en sont venues aux mains et aux bousculades entre elles et avec les membres du cabinet, avec des cris et des pleurs.
La chaine de télévision rapporte Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a dit à ces familles : « Pensez-vous que la libération des otages se fera en une seule fois ? Si l’occasion se présente nous n’hésiterons pas. Le Hamas ne veut pas seulement des détenus en échange des otages. Il voudrait réaliser d’autres choses ».
Il a fait part à ces familles que les 110 détenus ont été libérés durant l’opération d’échange pendant la trêve provisoire « grâce à l’opération terrestre qui est le seul moyen de récupérer les autres ».
Et Netanyahu de poursuivre : « Gaza devrait être désarmée et seule l’armée israélienne est capable de le faire et non des forces internationales ».
Cela fait depuis la fin de la trêve que ces familles exigeaient une réunion avec le cabinet. Elles ont mêmes menacé d’intensifier leurs activités et leurs protestations dans les rues où des rassemblements sont organisés à proximité du complexe du ministère israélien de la Défense à Tel Aviv.
Selon Times of Israel, ces familles « veulent être rassurées que la libération des otages restera la priorité du gouvernement après qu’Israël a rappelé ses négociateurs des pourparlers et repris son offensive terrestre à Gaza ».
Le Yediot Ahronot a révélé la teneur des discussions qui ont eu lieu avec le Premier ministre israélien, indiquant la présence d’anciens détenus israéliens libérés pendant la trêve provisoire et l’opération d’échange avec le Hamas.
L’un d’entre eux, Monir Oz lui a dit : « les bombardements israéliens ciblaient tous les lieux. Chaque jour était très difficile. Nous étions assis dans les tunnels du Hamas et nous avions très peur que l’on soit tués, non pas par le Hamas, mais par Israël, et que l’on dise après que c’est le Hamas qui nous a tués ».
Et Oz d’insister un cessez-le-feu et un échange des prisonniers dans les plus brefs délais. « Vous devez ramener tout le monde chez eux ».
Une deuxième détenue qui a été libérée ainsi que ses enfants tandis que son mari est resté en détention a aussi pris la parole. Elle a révélé que « le 7 octobre un hélicoptère a ouvert le feu sur nous pendant qu’on était en route pour Gaza ».
Selon le quotidien israélien, cette détenue a hurlé en face de Netanyahu en lui disant : « Tu prétends détenir des informations des renseignements. Mais la vérité est que nos étions la cible du bombardement là-bas. Nous avions l’impression que personne en Israël ne faisait rien pour nous ».
Rappelant que son mari est toujours en détention, elle a réprimandé le cabinet israélien pour sa décision de vouloir inonder les tunnels.
Selon le Yediot Ahronot, les familles des détenus ont crié au visage de Netanyahu « honte à toi » et ont quitté la réunion avant qu’elle ne prenne fin.
Source: Médias