Le président français Emmanuel Macron semble œuvrer pour mettre en exécution sa proposition initiale de former une alliance anti Hamas et anti mouvements de résistance, à l’instar de la coalition anti Daech. C’est ce qu’a rapporté le quotidien libanais al-Akhbar, assurant tenir ces informations de sources spéciales selon lesquelles il a demandé à une équipe de son ministère des Affaires étrangères de mettre au point des propositions opérationnelles pour inscrire le Hamas et les autres factions de résistance palestinienne, leurs dirigeants et cadres sur la liste terroriste.
Il est aussi question qu’une réunion devrait se tenir le 13 décembre prochain à laquelle devraient participer des dirigeants occidentaux et israéliens pour discuter de la coopération sécuritaire contre le Hamas et les factions de résistance qui ont participé à l’opération Déluge d’al-Aqsa.
Selon ces sources, Paris se comporte d’une manière agressive sans précédent avec les personnalités palestiniennes et a déjà commencé à classifier les forces qui refusent de taxer la résistance de terrorisme qu’elles sont terroristes et soutiennent le terrorisme, rapportent les sources d’al-Akhbar.
Selon elles, elle a échoué dans ses tentatives de faire participer à la réunion des parties arabes dans sa réunion pour lui conférer une dimension internationale.
« En pratique, nous serons confrontés à une propagande médiatique dont le but est de montrer la position de leader de la France dans la guerre contre ceux qualifiés de nouveaux barbares, c’est-à-dire les islamistes de toutes tendances, et d’exploiter cet événement dans la politique intérieure à la lumière de l’escalade sans précédent de l’islamophobie », estiment ces sources.
Al-Akhbar rend compte aussi de contact français avec l’Arabie saoudite pour discuter de l’avenir de Gaza et pour cristalliser une vision commune pour arrêter la guerre de manière à satisfaire tous les protagonistes concernés et influents.
C’est la directrice du département d’Afrique du nord et du Moyen-Orient au sein du ministère des Affaires étrangères Anne Grillo qui a été chargée de rencontrer un responsable saoudien dans la maison de l’ambassadeur de France à Riyad.
Les Saoudiens auraient suggéré une vision qui réponde aux revendications principales des Palestiniens et des Israéliens.
Concernant les premières, elles suggèrent un cessez-le-feu, la libération des détenus dans les prisons israéliennes, l’entrée de l’aide humanitaire selon les priorités, permettre de soigner les blessés, fournir les services médicaux et la restitution des services publics vitaux et de commencer la reconstruction.
S’agissant des revendications israéliennes, elles évoquent la capitulation des dirigeants militaires et sécuritaires du Hamas, la libération des otages israéliens, l’interdiction de la remilitarisation de Gaza et l’imposition d’un gouvernement local et d’une autorité avec laquelle on peut s’entendre.
S’agissant de la capitulation des dirigeants du Hamas, ils devraient compte tenu de cette suggestion quitter la bande de Gaza en échange d’un engagement d’amnistie et de leur garantir la possibilité de se réfugier dans un pays tiers qui consentirait à les accueillir. L’Algérie a été suggéré en raison de ses relations avec les soutiens du Hamas au Qatar et en Iran.
La proposition saoudienne préconise aussi de réclamer la libération de 5.000 détenus palestiniens et non 10.000 comme le voudrait le Hamas.
La vision commune préconise aussi la création d’une force arabe pour la paix parrainée par l’ONU pour diriger la bande de Gaza après la guerre.
Source: Médias