Les analystes israéliens ont fait le constat amer que les frappes israéliennes en Syrie n’ont pas affecté l’obtention d’armements par le Hezbollah qui utilise de plus en plus de nouveaux projectiles de précision dans ses opérations contre les positions israéliennes à la frontière entre le Liban et la Palestine occupée, depuis le déclenchement de la guerre israélienne contre la bande de Gaza, le 7 octobre dernier, en riposte à l’opération de grande envergure menée par le Hamas contre des positions et des colonies israéliennes dans l’enveloppe de Gaza.
Depuis l’éclatement de la guerre en Syrie en 2011, l’entité sioniste a mené des centaines de frappes et de raids aériens contre des présumés dépôts ou convois d’armements, voire même contre les aéroports de Damas et d’Alep sous prétexte d’empêcher l’arrivée des armes de précision iraniennes au Hezbollah au Liban.
A cet égard, le correspondant des affaires militaires de la chaîne israélienne Kan, Itay Blumenthal a déclaré que « la théorie de sécurité sur laquelle Israël travaillait consiste à bombarder chaque boîte qui descend d’un avion ou chaque convoi de camions qui se déplace d’ici à là-bas… Tout cela est bien, et en partie c’est vrai, mais au final, on voit que cette arme continue d’arriver ».
Jeudi, la Résistance islamique au Liban a diffusé une vidéo d’un missile de précision équipé d’une caméra visant un dôme d’espionnage israélien dans le site de Jal al-Alam. Le lendemain, il a visé à l’aide d’un missile baptisé Falaq 1 , utilisé pour la première fois, la caserne Maale Golan dans le Golan syrien occupé. Depuis, il a multiplié ses frappes à l’aide de ce missile de 10 km de portée, de fabrication iranienne.
«Le missile Falaq 1, produit par l’industrie militaire iranienne, est un missile doté d’une ogive de 50 kg, dépassant la vitesse du son. Il est lancé depuis une plate-forme à plusieurs canons, avec une portée pouvant atteindre les 10 km», décrit le correspondant de Kan.
Rappelant que dans les premiers jours des combats, le Hezbollah a tiré principalement des roquettes et des missiles antichars, il remarque que « les choses ont récemment évolué avec l’introduction des moyens de combat précis dans la bataille ». Evoquant « le missile anti-blindé précis lancé, dimanche, contre un dôme de renseignement de l’armée israélienne dans la base navale de Ras Naqoura », et « un nouveau missile de précision tiré contre une infrastructure de collecte de renseignements sur un site de l’armée israélienne près de Chlomi ». Et de s’interroger à la lumière de ces évolutions, sur « l’efficacité des efforts israéliens visant à cibler les couloirs de contrebande d’armes destinées au Hezbollah par l’Iran ».
En outre, des responsables israéliens ont parlé de l’impact de l’utilisation de ces armes et de la promotion médiatique qui l’accompagne, concluant que « le Hezbollah a élevé le niveau de guerre psychologique contre l’entité sioniste, au moment où la bataille reste ouverte à la frontière nord de la Palestine occupée ».
« Le Hezbollah a réussi à vider les colonies du nord de la Palestine occupée et à les occuper sans introduire aucune force », déplorent certains médias, rapportant que « le commandant de la région nord de l’armée israélienne a reçu des instructions de ne pas escalader la situation ».
Les médias israéliens constatent aussi que le Hezbollah excelle dans l’utilisation et l’annonce graduelle de ses roquettes et armements sur la frontière nord.