Les attaques contre la milice kurde des Forces démocratiques syriennes (FDS) ont connu une importante recrudescence depuis un mois, dans le nord-est syrien qu’elle occupe avec le soutien des forces américaines lesquelles détiennent une douzaine de bases militaires sous prétexte de combattre Daech.
Depuis le 22 janvier, 3 attaques ont été signaléws par les correspondants sur place.
Les détails de la dernière qui a eu lieu ce lundi 5 février ont été précisés par les FDS.
Dans un communiqué, elles ont rendu compte d’une attaque à l’aube, sur l’Académie de formation située dans le champ pétrolier al-Omar à l’est de la province de Deir Ezzor, au cours de laquelle 6 miliciens kurdes ont été tués. Selon son communiqué, elle a été réalisée par le biais d’un drone suicide qui aurait été lancé depuis une zone syrienne contrôlée par l’armée syrienne régulière. « Nous avons le droit de riposte militaire propice à l’origine de l’attaque », a assuré le texte.
Cette annonce est intervenue quelques heures après que le groupe de la Résistance islamique en Irak a revendiqué une attaque au drone contre une base américaine située dans ce champ pétrolier. Une attaque qui s’inscrit « dans la continuité de notre politique de résister à l’occupation américaine et en soutien à notre peuple à Gaza », selon son communiqué.
Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme, une ONG dirigée par un Syrie, mais basée au Royaume-Uni et financée par des puissances occidentales, l’attaque a visé une section où sont stationnées des forces spéciales des FDS sur cette base située sur un important champ pétrolier. Elle a aussi fait état d’une vingtaine de blessés
En principe, les sites kurdes sont spécifiquement visés par les forces turques ou les milices syriennes qu’elles financent et entrainent dans cette région syrienne qui échappe au contrôle des forces régulières de Damas.
Un communiqué des FDS ce lundi a fait état d’un pilonnage aux armes lourdes, le 3 février, sur « un attroupement de soldats de l’occupation sur la scène de la résistance sur la colline Ortê » et qui aurait causé la mort de deux d’entre eux. Les soldats de l’occupation désignent les soldats turcs.
Ci-dessous , les images de l’attaque diffusées sur la chaine de télévision kurde Gerila TV.
Le 30 janvier, des accrochages violents avaient éclaté entre les miliciens des FDS et ceux de l’Armée Nationale, une milice syrienne financée par la Turquie après une tentative d’infiltration des FDS sur les deux axes des deux villages Jalbal et Kimar dans la province nord d’Alep. Des échanges de tirs d’artillerie ont également été signalés par les correspondants des médias sur place.
Le 22 janvier, 4 chefs de milices des FDS ont péri dans une explosion d’origine inconnue sur leur site militaire dans le quartier al-Tarkibate, dans le gouvernorat de Raqqa.
Des correspondants locaux ont indiqué que le site visé était un dépôt d’armes et de munitions des FDS et la détonation de l’explosion a été entendue à une centaine de mètres du barrage de l’Euphrate, d’où s’est dégagée une colonne de fumée concentrée . Ils ont prévenu que le chiffre des tués pourrait être bien plus important vu l’importance de l’explosion dans un endroit étroit, en présence d’un grand nombre d’éléments.
Des sources proches des FDS avaient alors refusé de commenter l’incident et ses causes, « excluant toutefois qu’il s’agisse d’un acte terroriste » ou qu’il ait été « visé par un drone turc ».
A noter que l’armée turque dont des forces occupent avec l’aide de milices syriennes locales, de grandes superficies dans le nord syrien, ont réalisé plusieurs raids aériens contre des installations des services publics, des puits de pétrole et des stations électriques dans les zones contrôlées par les milices kurdes. Leur causant des dommages importants.
Pendant le mois de janvier dernier, le bombardement turc a causé la destruction partielle de l’usine de gaz suédoise et a mis hors service des stations électriques et 31 stations hydrauliques.
Source: Médias