Le chef des droits humains de l’ONU a affirmé, le jeudi 8 février, que les destructions par l’armée d’occupation israélienne de bâtiments dans la zone frontalière avec ‘Israël’ à Gaza, dans le but de constituer une « zone tampon », constituaient un « crime de guerre ».
« Les destructions visant à créer une +zone tampon+ pour des raisons de sécurité ne répondent pas aux critères (…) du droit humanitaire international », a déclaré Volker Türk dans un communiqué.
« J’insiste auprès des autorités israéliennes sur le fait que l’article 53 de la quatrième Convention de Genève interdit la destruction par la puissance occupante de propriétés appartenant à des personnes privées sauf si cette destruction est rendue absolument nécessaire par les opérations militaires », a-t-il affirmé.
« La destruction massive de bâtiments, qui n’est pas justifiée par des impératifs militaires et qui est exécutée de manière arbitraire (…) constitue un crime de guerre », a souligné le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme.
Le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme a également déclaré que, depuis octobre, ses services avaient enregistré « une destruction et une démolition généralisées par l’armée (d’occupation israélienne) d’infrastructures civiles ».
Il s’agit notamment de « bâtiments résidentiels, d’écoles et d’universités dans des zones où les combats n’ont pas ou plus lieu ».
De telles destructions ont été observées ces dernières semaines à Beit Hanoun et dans la ville de Gaza, dans le nord du territoire palestinien assiégé, ainsi que dans le camp de Nuseirat, et à Khan Younes, dans le sud. « Israël n’a pas fourni de raisons convaincantes pour justifier cette destruction massive d’infrastructures civiles », a déclaré M. Türk.
Ces destructions semblent « avoir pour but ou pour effet de rendre impossible le retour des civils dans ces zones ». « Je rappelle aux autorités que le transfert forcé de civils peut constituer un crime de guerre », a-t-il insisté.
Rappelons que le Hamas a lancé une offensive surprise et massive, le samedi 7 octobre, contre les colonies de l’enveloppe de Gaza, en riposte aux agressions israéliennes continues contre le peuple palestinien en Cisjordanie occupée et à la profanation de la mosquée Al-Aqsa.
L’opération Déluge d’Al-Aqsa a entrainé la mort de 1400 colons et soldats israéliens et la capture de 200 autres, en vue de les échanger avec les milliers de Palestiniens incarcérés dans les geôles de l’occupation.
Par contre, les autorités d’occupation se sont vengées des civils, en bombardant les quartiers résidentiels, les hôpitaux, les écoles, les mosquées et les églises à Gaza.
Au moins 27.840 Palestiniens ont été massacrés par l’occupation israélienne, dont 75% de femmes et d’enfants, selon le ministère palestinien de la Santé.