Le représentant adjoint de la Russie auprès des Nations Unies, Dmitri Polyansky, a confirmé que le projet de résolution américain sur la situation dans la bande de Gaza ne contient aucun appel à un cessez-le-feu.
Polyansky a déclaré que le projet de résolution « n’inclut aucun appel à un cessez-le-feu, comme les projets précédents ne l’incluaient pas. Au contraire, seule une déclaration philosophique y figurait sur son importance, tout en la liant à la libération des prisonniers » israéliens.
Le diplomate russe a estimé que parler pour la première fois de l’inclusion par les États-Unis d’un cessez-le-feu à Gaza dans le projet de résolution n’était « qu’une arnaque américaine ».
En outre, « il y a pratiquement un feu vert pour une opération militaire israélienne à Rafah, alors que l’attention devrait se concentrer principalement sur l’éloge des propres efforts des États-Unis sur le terrain », selon Polyansky.
Il a ajouté : « Ce n’est pas ce dont les agences humanitaires ont besoin», soulignant qu’« aucune philosophie ne sera utile en l’absence d’une demande directe de cessez-le-feu ».
Polyansky a souligné : « Nous ne devons pas céder aux tentatives de Washington de présenter cet espoir comme s’il s’agissait d’une chose réelle, car les États-Unis ne sont toujours pas intéressés par un véritable cessez-le-feu et font tout ce qui est en leur pouvoir pour ne pas empêcher son plus proche allié au Moyen-Orient d’abuser des Palestiniens. »
Pendant la séance de vote, le projet américain de résolution a été rejeté ce vendredi par le Conseil de sécurité des Nations unies (Onu) en raison des vetos de la Russie et de la Chine.
En substance, le texte soulignait «la nécessité d’un cessez-le-feu immédiat et durable pour protéger les civils de tous côtés, permettre la fourniture de l’aide humanitaire essentielle […], et dans cette optique, soutient sans équivoque les efforts diplomatiques internationaux pour parvenir à un tel cessez-le-feu en lien avec la libération des otages encore détenus». Onze pays, dont les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne ont voté pour, trois nations – Chine, Russie et Algérie, seul pays arabe au Conseil – s’y sont opposées, le Guyana s’est abstenu.
L’ambassadeur russe auprès des Nations unies, Vassili Nebenzia, a jugé cette résolution « extrêmement politisée » et estimé qu’elle donnerait un feu vert à Israël pour organiser une opération militaire à Rafah.
Source: Médias