Le mouvement de résistance palestinien Hamas donne, ce lundi 29 avril, sa réponse à une proposition de trêve dans la guerre avec ‘Israël’ à Gaza, assiégé et menacé de famine, associée à une libération d’otages.
Une réunion tripartite doit avoir lieu au Caire entre l’Egypte, le Qatar et le Hamas dont la délégation sera conduite par Khalil al-Hayya, membre de la branche politique du mouvement pour la bande de Gaza et très impliqué dans les négociations, a indiqué à l’AFP un haut responsable du Hamas sous couvert d’anonymat.
« L’atmosphère est positive, sauf nouveaux obstacles posés par Israël », a indiqué à l’AFP un responsable du Hamas qui a requis l’anonymat.
« Aucun problème majeur n’est soulevé dans les observations et demandes que soumettra le Hamas au sujet du contenu de la proposition » lors de cette réunion, a-t-il ajouté.
Les détails de la proposition n’ont pas filtré mais d’après le site d’information américain Axios, qui cite des responsables israéliens, elle inclut la volonté de discuter de « l’établissement d’un calme durable » à Gaza.
La rencontre au Caire intervient près de sept mois après le début de la guerre, le 7 octobre 2023.
Fin novembre, une trêve d’une semaine avait toutefois permis la libération de 80 otages israéliens retenus par le Hamas contre 240 Palestiniens détenus dans les geôles de l’occupation israélienne.
La pression interne sur le gouvernement du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu ne cesse de s’accentuer, à l’image d’une nouvelle manifestation, samedi soir, qui a rassemblé à Tel Aviv des milliers de personnes pour exiger la libération des otages enlevés le 7 octobre.
Ce jour-là, des commandos du Hamas ont mené une attaque sans précédent contre les colonies de l’enveloppe de Gaza, en riposte aux agressions israéliennes continues contre le peuple palestinien en Cisjordanie occupée et à la profanation de la mosquée Al-Aqsa.
L’opération Déluge d’Al-Aqsa a entrainé la mort de 1400 colons et soldats israéliens et la capture de 200 autres, en vue de les échanger avec les milliers de Palestiniens incarcérés dans les geôles de l’occupation.
Par contre, les autorités d’occupation se sont vengées des civils, en bombardant les quartiers résidentiels, les hôpitaux, les écoles, les mosquées et les églises à Gaza.
Environ 35000 Palestiniens sont tombés en martyre, dont 75% de femmes et d’enfants, selon le ministère palestinien de la Santé.
Plusieurs martyrs
Dans la nuit de dimanche à lundi 29 avril, trois frappes israéliennes nocturnes à Rafah ont couté la vie à 16 personnes, ont indiqué des sources hospitalières à l’AFP. Deux autres frappes ont fait sept martyrs à Gaza-ville (centre), d’après l’agence de presse officielle palestinienne Wafa.
Outre les destructions et le lourd bilan humain, la guerre a provoqué une catastrophe humanitaire dans le territoire palestinien où vivent 2,4 millions de personnes. Strictement contrôlée par ‘Israël’, l’aide humanitaire entre au compte-gouttes. La famine et les maladies menacent la vie des centaines d’enfants.