Les médias israéliens ont rapporté, ce vendredi 3 mai, qu’Israël ne s’attend à aucune victoire à Rafah parce que le chef du gouvernement de l’occupation, Benjamin Netanyahu, est « paralysé par la terreur » et incapable de prendre une seule décision importante.
Dans un article paru dans journal Maariv, l’écrivain politique israélien Ben Caspit a indiqué que « Si Netanyahu était dans un pays sain et dynamique, Netanyahu aurait été démis de ses fonctions de Premier ministre et jeté avec sa perruque dans les poubelles de l’histoire. Israël est plus important que lui. Il est devenu un fardeau pour la nation qu’il dirige et doit céder sa place ».
Et de renchérir: « C’est ce que les Britanniques ont fait à Neville Chamberlain (l’ancien Premier ministre britannique) au milieu de la Seconde Guerre mondiale. Ils l’ont fait parce qu’ils n’avaient pas le choix ».
« Ils ne l’ont pas fait parce qu’ils admiraient Churchill. Ils ont fait cela parce que Chamberlain avait échoué, entraîné la Grande-Bretagne de disgrâce en disgrâce », a-t-il ajouté.
Caspit a souligné que: « la seule chose qui pourrait rendre Netanyahu fou et entrer à Rafah en force maintenant, ce sont les mandats d’arrêt que la Cour pénale internationale de La Haye menace d’émettre contre lui. »
Il a également affirmé, citant deux sources, dont l’une n’était pas israélienne, que « Netanyahu avait menacé le président américain Joe Biden lors de leur conversation téléphonique que si les États-Unis n’empêchaient pas ces mandats d’arrêt, il cesserait de négocier un accord de trêve et lancerait son offensive contre Rafah, avec ou sans un million de réfugiés là-bas ».
L’écrivain israélien a estimé que: « la seule manière de faire perdre à Netanyahu sa peur et de le pousser à mettre ses menaces à exécution est son destin personnel. Selon son entourage, il passe désormais environ 80 % de son temps sur les mandats d’arrêt ».
Il a poursuivi, sarcastiquement, en disant : « Cette question n’est pas banale, comme la sécurité d’Israël. »
Selon lui, les mandats d’arrêt sont « le destin personnel de Netanyahu », ajoutant que « l’homme, qui a déjà changé son nom en Ben Nitai, ne peut imaginer sa vie sans des voyages intéressants à l’étranger, aux dépens du gouvernement ou de certains bienfaiteurs. »
Il y a quelques jours, le site américain « Axios » révélait que Netanyahu avait demandé l’aide du président américain Joe Biden pour « empêcher la Cour pénale internationale d’émettre des mandats d’arrêt contre de hauts responsables israéliens ».
Dans un autre rapport, Axios a indiqué que des membres américains du Congrès, des deux partis (républicain et démocrate), ont mis en garde la Cour internationale de La Haye contre l’émission de mandats d’arrêt contre des Israéliens et ont menacé qu’une telle mesure entraînerait une réponse américaine.
Preuve de l’ampleur de la peur qui s’empare d’Israël, le journal israélien Yediot Aharonot a rapporté, il y a quelques jours, que « la décision de la Cour a ébranlé le monde de Netanyahu, au point qu’une des personnes travaillant avec lui l’a décrit comme terrifié ».