Itamar Ben Gvir, ministre israélien d’extrême droite en charge de la sécurité nationale, a proposé de restreindre la circulation des Palestiniens sur les routes de la Cisjordanie occupée.
C’est ce qui ressort de la réunion du Cabinet de sécurité, tenue dimanche soir, qui a débattu des tensions croissantes en Cisjordanie, rapporte le quotidien israélien Maariv le lundi 9 septembre.
Ben Gvir a proposé que les Palestiniens ne puissent circuler que sur les routes des zones A et B, et qu’ils ne puissent pas circuler du tout dans la zone C, selon la même source.
Les accords d’Oslo II de 1995 ont divisé la Cisjordanie en trois zones :
La « zone A », censée être sous le contrôle total des Palestiniens et estimée à environ 21 % de la superficie totale de la Cisjordanie ; la « zone B », sous contrôle sécuritaire israélien et sous contrôle civil et administratif palestinien et estimée à environ 18 % de la superficie de la Cisjordanie.
Quant à la « zone C », elle est sous contrôle civil, administratif et sécuritaire israélien et est estimée à environ 61 % de la superficie du territoire palestinien, et il est interdit aux Palestiniens de procéder à des changements ou de construire dans cette zone sans un permis officiel des autorités de l’occupation.
Selon le quotidien, Ben-Gvir aurait déclaré lors de la réunion : « Les colons sur les routes sont désormais comme des canards dans un champ de tir ».
Il a ajouté que « le droit à la vie des colons prime sur la liberté de mouvement des résidents des zones relevant de l’Autorité palestinienne ».
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a demandé à l’armée d’examiner la demande de Ben-Gvir, selon la même source.
Parallèlement à sa guerre contre Gaza, l’armée d’occupation israélienne a étendu ses opérations en Cisjordanie et les colons ont intensifié leurs agressions, tuant 692 Palestiniens et en blessant environ 5 700, depuis le 7 octobre de l’année dernière, selon les institutions palestiniennes officielles.
Avec l’appui total des États-Unis, ‘Israël’ mène une guerre dévastatrice contre la Bande de Gaza, depuis le 7 octobre 2023, faisant plus de 135 000 victimes palestiniennes (martyrs et blessés), pour la plupart des femmes et des enfants, et plus de 10 000 disparus, sur fond de destruction massive et d’embargo israélien provoquant des pénuries de médicaments et de famine.