Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a limogé le ministre de la Défense Yoav Gallant pour ce qu’il a décrit comme étant une “crise de confiance”, et a nommé Israël Katz à la place au milieu de l’indignation à l’intérieur de l’État d’occupation et de l’implication croissante dans les crimes de guerre en Palestine et au Liban.
Israël Katz, actuellement ministre des Affaires étrangères, assumera le rôle de ministre de la Défense, tandis que Gideon Saar remplacera Katz au poste de ministre des Affaires étrangères.
Qui est Katz
Katz a été enrôlé dans l’armée en 1973 et a servi comme parachutiste, quittant le service en 1977. Il n’a occupé aucun poste de commandement militaire de haut niveau, contrairement à son prédécesseur Gallant, qui avait été général avant de devenir ministre de la Défense en 2022.
Katz, membre du parti de droite Likoud de Netanyahu, est membre de la Knesset depuis 1998. À la Knesset, il a siégé dans plusieurs commissions, notamment celles couvrant les Affaires étrangères, la Défense et la Justice.
Il a occupé plusieurs postes ministériels au cours des deux dernières décennies, notamment les portefeuilles de l’agriculture, des transports, du renseignement, des finances et de l’énergie. Il a été nommé ministre des Affaires étrangères en 2019.
Katz, qualifié par les médias israéliens de “bulldozer” pour son style rude, est considéré à la fois comme très proche de Netanyahu et son fidèle.
Katz ministre des Affaires étrangères
Alors qu’il était ministre des Affaires étrangères, Katz a attaqué les dirigeants mondiaux et les organisations internationales qui se sont opposés aux actions militaires israéliennes, en particulier dans la guerre de génocide de Gaza.
En octobre, il a déclaré Antonio Guterres “persona non grata” parce que, selon lui, le secrétaire général de l’ONU n’a pas condamné “sans ambiguïté” les frappes de missiles de l’Iran sur Israël et lui a interdit d’entrer en Israël.
Toujours en octobre, il a ordonné à son ministère d’entamer des poursuites judiciaires contre le président français Emmanuel Macron après que Paris a interdit aux entreprises israéliennes de participer à un prochain salon naval militaire.
Après que le président Donald Trump a reconnu Jérusalem comme capitale d’Israël en 2017, Katz, qui occupait alors le poste de ministre des Transports et du Renseignement, a présenté une pétition pour nommer une gare en l’honneur du dirigeant américain, “pour sa décision courageuse et historique.”
Il a mené une bataille diplomatique contre l’Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), à qui le Parlement israélien a interdit en octobre de travailler en Israël et à Jérusalem-Est occupée.
En novembre, il a chargé son ministère de notifier officiellement aux Nations unies qu’Israël annule ses accords avec l’UNRWA.
En 2011, il a appelé à rompre les relations avec l’Autorité palestinienne. Plus récemment, il a promis de “briser et dissoudre” l’Autorité palestinienne si les Nations unies adoptaient des résolutions contre Israël.
En août, il a appelé à l’expulsion des Palestiniens de la Cisjordanie occupée, déclarant que “nous devons traiter la menace [terroriste] exactement comme nous traitons l’infrastructure terroriste à Gaza, y compris l’évacuation temporaire des civils palestiniens et toute autre mesure nécessaire”.
Il a également agité la menace d’une nouvelle Nakba contre les Palestiniens. En 2022, s’adressant à la Knesset, M. Katz a déclaré :
“Hier, j’ai mis en garde les étudiants arabes qui arborent des drapeaux palestiniens dans les universités : souvenez-vous de 48. Souvenez-vous de notre guerre d’indépendance et de votre Nakba, ne tirez pas trop sur la corde. […] Si vous ne vous calmez pas, nous vous donnerons une leçon que ne serez pas prêts d’oublier”.
Les déclarations génocidaires de Katz
Israël Katz a tenu une série de propos génocidaires à l’encontre du peuple palestinien. Dans ses déclarations, Katz a été explicite dans son intention de priver la population civile de Gaza de produits de première nécessité.
Dans une déclaration, il a insisté sur le fait que les habitants de Gaza seraient privés de fournitures essentielles telles que l’eau et l’électricité jusqu’à ce que les Israéliens soient libérés, rejetant sans ménagement tout appel international à l’aide humanitaire : “Aucune citerne ne sera acheminée tant que les otages n’auront pas été ramenés chez eux. Et personne ne nous en empêchera”.
La rhétorique de M. Katz s’est encore intensifiée avec des appels au repeuplement. Il a appelé à l’expulsion de toute la population civile de Gaza, déclarant : “L’ensemble de la population civile de Gaza a reçu l’ordre de partir immédiatement. Nous gagnerons. Ils n’auront pas une goutte d’eau ni de carburant jusqu’à ce qu’ils disparaissent du territoire.”
En outre, M. Katz a élargi cette vision punitive à la Cisjordanie, suggérant que le camp de réfugiés de Jénine soit soumis au même traitement que Gaza, qui fait l’objet d’un génocide. Il a déclaré : “Le camp de réfugiés de Jénine doit être évacué de ses citoyens et être traité de la même manière qu’à Gaza”.
Voilà qui souligne sa vision globale du déplacement forcé des Palestiniens, conforme au registre génocidaire.
Source : Spirit of Free Speech