L’ancien responsable du Haut-Commissaire aux droits de l’homme, Craig Mokhiber, a mis en garde l’administration américaine et le Congrès des conséquences de la réaction hostile et des menaces américaines proférées contre la Cour pénale internationale, après avoir émis des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et l’ancien ministre de la Sécurité, Yoav Gallant.
Le directeur démissionnaire du bureau new-yorkais du Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme a déclaré : « En vertu de l’article 70 du Statut de Rome de la Cour pénale internationale, vous pouvez être poursuivis pour avoir « entravé, intimidé ou influencé de manière corrompue un fonctionnaire de la Cour » et pour « des représailles contre un fonctionnaire du tribunal pendant l’exercice de ses fonctions ».
Les propos de Mokhiber surviennent après des menaces de représailles américaines adressées par des membres démocrates et républicains du Congrès à la CPI.
« Si vous êtes reconnus coupables, vous risquez 5 ans de prison. De plus, votre manque de respect pour la loi entraînera un isolement encore plus grand des États-Unis sur la scène internationale. Les pays du Sud et les 124 États parties à la CPI seront contraints de s’opposer à vous. Et des gens honnêtes partout dans le monde résisteront à votre conduite criminelle », a-t-il ajouté sur son compte X.
A warning to the US administration and Congress: Under Art.70 of the Rome Statute of the ICC, you can be prosecuted for “impeding, intimidating or corruptly influencing an official of the Court” and for “retaliating against an official of the Court on account of duties performed…
— Craig Mokhiber (@CraigMokhiber) November 22, 2024