Plus de 40 raids ont été perpétrés contre la capitale Sanaa et plusieurs gouvernorats yéménites dans l’offensive lancée dans la nuit de samedi à dimanche. Selon un bilan provisoire, elle a coûté la vie à 31 Yéménites et blessé 103 autres dont des enfants et des femmes.

L’agression a été déclenchée à travers plusieurs raids aériens qui ont frappé un quartier résidentiel du district de Shaoub, au nord de la capitale. Elle a fait neuf morts et neuf blessés, selon un bilan préliminaire du porte-parole du ministère yéménite de la Santé, Anis Al-Asbahi. Selon les médias yéménites, les raids ont visé les gouvernorats de Saada (nord-ouest) , Ma’rib, al-Bayda (centre) , Zamar.
Le Wall Street Journal avance que « les maisons de dirigeants houthis figurent parmi les cibles frappées »
Des frappes américaines
Une source informée a indiqué pour le réseau américain ABC que les raids ont été exécutés par les Etats-Unis tous seuls. « Ils pourraient s’intensifier et leur champ d’action pourrait s’élargir compte tenu de la réaction des Houthis », selon ABC.
Citant une source informée, la CNN a rapporté « qu’il n’y aura pas d’incursion terrestre au Yémen mais il s’agira d’une série d’attaques stratégiques ciblées et continues »
Aux États-Unis, le président Donald Trump a annoncé « qu’il a ordonné à l’armée américaine de lancer des frappes sur le Yémen ».
Dans un message publié sur Truth Social, Trump a déclaré que « l’ère du mouvement Ansarullah est révolu », ajoutant que « les attaques des forces armées yéménites doivent cesser, à partir d’aujourd’hui ».
Il a également ajouté : « L’Iran doit cesser immédiatement de soutenir Ansarullah ».
Ce dimanche, le ministère iranien des AE a indiqué dans un communiqué qu’il « condamne fermement les frappes aériennes barbares menées par les Etats-Unis », et déplore des « dizaines de martyrs et de blessés », dont des « femmes et enfants yéménites innocents ».
« Toutes les options sur la table »
Les forces yéménites ont repris leurs opérations en soutien au peuple palestinien, exigeant la réouverture des points de passage et l’acheminement de l’aide humanitaire à Gaza. Cette aide a été suspendue par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu depuis début mars avec la fin de la première étape de l’accord de cessez-le-feu et son refus de passer à la seconde étape.
Les forces armées yéménites ont annoncé vendredi la reprise de l’interdiction pour tous les navires israéliens de transiter par la zone opérationnelle désignée dans les mers Rouge et d’Arabie, le détroit de Bab al-Mandab et le golfe d’Aden.
L’annonce faite mardi par les forces armées yéménites intervient après l’expiration du délai accordé par le chef du mouvement Ansarullah, Sayyed Abdel-Malik al-Houthi, aux médiateurs pour faire pression sur l’occupation israélienne afin qu’elle rouvre les points de passage et autorise l’entrée de l’aide dans la bande de Gaza.
Le porte-parole des forces armées yéménites, le général de brigade Yahya Saree, a averti que « tout navire israélien tentant de violer l’interdiction sera pris pour cible dans la zone opérationnelle déclarée ». Il a souligné que « l’interdiction restera en vigueur jusqu’à la réouverture des points de passage et l’autorisation d’entrée de l’aide, de la nourriture et des médicaments ».
Mercredi, Sayyed Al-Houthi a affirmé que « l’interdiction de navigation israélienne n’est pas le plafond de la position yéménite, mais plutôt la première étape », expliquant que « de nouvelles mesures d’escalade, avec un plafond plus élevé, seront prises si l’occupation continue d’affamer le peuple palestinien et refuse de permettre l’entrée de l’aide ».
Il a expliqué que « toutes les options sont sur la table face à au siège continu du peuple palestinien ».
Source: Médias