Reuters a rapporté samedi que la Syrie a répondu par écrit aux conditions imposées par les États-Unis pour la levée des sanctions contre le pays.
L’agence a noté que les autorités syriennes ont déclaré dans la lettre qu’elles travaillent à la formation d’un comité pour surveiller les activités des factions palestiniennes dans le pays, notant qu’elles cherchent à poursuivre les discussions sur la question. Durant cette semaine, les autorités syriennes ont arrêté deux cadres du mouvement de résistance palestinien Jihad islamique
Citant le message révélé par Reuters, « la Syrie ne constituera une menace pour aucune partie, y compris Israël. »
La lettre indique également que « la Syrie affirme avoir respecté la plupart des conditions d’assouplissement des sanctions américaines » et « recherche des accords mutuels sur les questions en suspens ».
Concernant la question des combattants étrangers dans l’armée syrienne, le message du nouveau gouvernement syrien explique que cette question nécessite une « session consultative plus large », mais que « la délivrance des grades militaires a été suspendue ».
Le département d’État américain a présenté une liste de conditions pour la reprise de certaines exemptions aux sanctions américaines imposées à la Syrie. Ces sanctions comprennent celles imposées en vertu de la loi César en 2019, ainsi qu’une extension de la licence générale 24, qui autorise certaines transactions avec le nouveau gouvernement syrien.
Les conditions américaines
D’autres exigences américaines ont été présentées au gouvernement intérimaire syrien, selon le site américain Al-Monitor, citant ses sources, en plus de celles publiées par Reuters, notamment :
– Nommer un responsable pour faciliter la recherche d’informations sur le journaliste américain Austin Tice, détenu par l’ancien régime il y a plus de 10 ans.
– l’Élimination complète des armes chimiques.
– Engagement à ne pas communiquer avec les groupes armés palestiniens : Le gouvernement syrien doit s’abstenir de toute relation avec le Hamas, le Jihad islamique ou tout autre groupe armé palestinien.
– Il ne devrait pas y avoir de combattants étrangers à des postes gouvernementaux élevés.
– Désigner le Corps des gardiens de la révolution iranienne comme une « organisation terroriste ».
– Le gouvernement syrien doit déclarer son soutien à la mission militaire américaine contre l’EI en Syrie et reconnaisse le droit des États-Unis à cibler des individus spécifiques sur le territoire syrien.
– Le gouvernement syrien est responsable des détenus syriens du camp d’al-Hawl, qui abrite plus de 15 000 détenus, dont les familles des membres de l’EI et qui est actuellement supervisé par les Forces démocratiques syriennes (FDS).
Il y a deux jours, le membre du Congrès américain Cory Mills qui a rencontré à Damas le président syrien par intérim la semaine dernière a déclaré pour l’agence Bloomberg qu’Ahmad al-Charaa s’est dit ouvert à la discussion des préoccupations américaines, notant « l’intérêt de la Syrie à rejoindre les accords d’Abraham, si les conditions appropriées sont remplies ». Ces accords ont normalisé les relations entre quatre États arabes et l’entité sioniste pendant le premier mandat de Trump.
Source: Divers