Le Hamas a démenti mardi que la libération de l’otage israélo-américain Edan Alexander la veille ait été liée à une « pression militaire » israélienne comme l’a affirmé le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu.
« Le retour d’Edan Alexander est le résultat de communications sérieuses avec l’administration américaine et des efforts des médiateurs, et non une conséquence de l’agression israélienne ou de l’illusion d’une pression militaire », a affirmé le mouvement palestinien dans un communiqué, rapporte l’AFP.
Lundi, le Hamas a libéré Edan Alexander, après plus de 19 mois de captivité dans la bande de Gaza.
Netanyahu avait estimé lundi que la libération du soldat de 21 ans était le résultat d’une « combinaison gagnante » alliant la pression militaire d’Israël et celle, politique, de l’administration de Donald Trump.
« Cela a été rendu possible grâce à notre pression militaire et à la pression politique exercée par le président Trump. C’est une combinaison gagnante », avait-il affirmé dans une vidéo diffusée par ses services quelques minutes après l’arrivée d’Alexander.
Après avoir participé la semaine passée à des discussions avec des représentants américains sur une trêve à Gaza, le Hamas avait annoncé dimanche qu’il allait libérer l’otage israélo-américain.
Lundi, le mouvement palestinien avait déjà insisté sur le fait que cette libération d’otage était le résultat de « négociations sérieuses » au cours desquelles il a estimé s’être montré « flexible ».
Après deux mois de trêve ayant permis l’échange 33 otages israéliens contre 1.800 prisonniers palestiniens en début d’année, Israël a repris le 18 mars son offensive contre la bande de Gaza pour contraindre le Hamas à libérer les otages encore retenus dans la bande de Gaza.
Après des semaines de tractations laborieuses, les négociations indirectes entre Israël et le Hamas n’ont à ce jour pas débouché.
Une source informée a confié pour le média américain CNN que la libération d’Alexander « va aboutir à des négociations de paix immédiates ».
Selon Axios, l’émissaire américain Steve Witkoff et des négociateurs israéliens vont se rendre à Doha pour poursuivre ces tractations en vue d’un cessez-le-feu.
Un communiqué du bureau de Netanyahu a confirmé l’envoi de ces négociateurs après une réunion avec Witkoff et l’ambassadeur des Etats-Unis en Israël Mike Huckabee. Ce dernier a émis l’espoir que la libération du captif israélo-américain soit « le début de la fin » de la guerre à Gaza.
Sur X, il a réclamé la libération de « tous les autres otages israéliens », sans évoquer les détenus palestiniens dans les prisons israéliennes.
Sur Truth Social, le président américain avait qualifié l’initiative du Hamas « de démarche de bonne volonté à l’égard des Etats-Unis et le fruit d’une médiation qataro-égyptienne pour mettre fin à la guerre barbare à Gaza ».
Après la pause observée pour la libération d’Alexander, l’armée d’occupation israélienne a repris lundi ses bombardements contre la bande de Gaza, frappant dans la nuit un hôpital et tuant le journaliste Hassan Aslih. Elle a argué que « les hauts responsables du Hamas continuent d’utiliser l’hôpital pour des activités terroristes ».
Source: Divers