Les trois membres de la Commission d’enquête indépendante des Nations Unies sur les violations israéliennes des droits de l’homme dans les territoires palestiniens occupés ont démissionné lundi.
Navi Pillay (Afrique du Sud), Chris Sidoti (Australie) et Miloon Kothari (Inde) n’ont pas dévoilé les raisons exactes de leur démission, se contentant d’invoquer des raisons personnelles pour justifier leur départ.
La commission d’enquête indépendante des Nations Unies avait accusé ‘Israël’ de « crimes de guerre » et de « crime contre l’humanité d’extermination » depuis le début de la guerre génocidaire israélienne contre la bande de Gaza
Créée en mai 2021 par le Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies, la commission avait pour mission d’enquêter sur les violations israéliennes du droit international humanitaire et des droits de l’homme en Cisjordanie et à l’Est d’AlQods occupés ainsi que dans la bande de Gaza.
Ces démissions surviennent dans un climat de tensions entre les Nations Unies et les États-Unis concernant Francesca Albanese, rapporteure spéciale de l’ONU sur la situation des droits de l’homme dans les territoires palestiniens occupés. Washington a récemment imposé des sanctions à son encontre, l’accusant de propos « antisémites » et « anti-israéliens », et de promouvoir des actions judiciaires contre les États-Unis et ‘Israël’ devant la Cour pénale internationale.
Les États-Unis avaient déjà demandé la démission de Francesca Albanese et ont averti, le 1er juillet, que son maintien compromettrait la crédibilité de l’ONU et entraînerait des représailles. Le Comité des procédures spéciales des Nations Unies a condamné ces sanctions américaines, les jugeant « inacceptables ».
Des rapports précédents des Nations Unies ont mis en lumière la situation critique dans la bande de Gaza. Un rapport du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) a révélé que près de 70% des victimes des attaques israéliennes étaient des femmes et des enfants, entre novembre 2023 et avril 2024. Ce rapport qualifiait ces actes de possibles crimes de guerre, crimes contre l’humanité, voire de génocide.
Un autre rapport a également souligné l’inquiétude de la communauté internationale face aux attaques israéliennes sur Gaza, malgré les cessez-le-feu. La détention de prisonniers palestiniens a aussi été dénoncée, certains considérant leur maintien en détention comme un crime de guerre selon le Statut de Rome.
Rappelons que près de 57.000 Palestiniens, dont une majorité de femmes et d’enfants, sont tombés en martyre depuis octobre 2023, début de la guerre génocidaire israélienne contre Gaza.