Le secrétaire d’Etat américain Rex Tillerson a dit, mardi à Lucques (centre), « espérer » le départ du président syrien Bachar el-Assad afin de permettre une solution politique à la guerre qui ravage son pays.
« Notre espoir est que Bachar el-Assad ne fasse pas partie de cet avenir », a indiqué M. Tillerson, cité dans un communiqué, après avoir insisté sur la nécessité pour le peuple syrien de déterminer son avenir politique.
Après les frappes lancées par l’aviation américaine dans la nuit du 6 au 7 avril contre une base aérienne syrienne, en représailles à une attaque chimique imputée à la Syrie, « les Etats-Unis vont continuer à évaluer leurs options stratégiques et les opportunités afin de diminuer la violence en Syrie », a précisé M. Tillerson devant ses collègues du G7, réunis lundi et mardi en Toscane.
« Pour être clair, notre action militaire était une réponse directe à la barbarie du régime d’Assad », a-t-il assuré.
Evoquant alors le processus de paix lancé à Genève et soutenu par « plusieurs pays » pour tenter de rapprocher les différentes parties au conflit syrien, M. Tillerson a précisé qu’il ne pourrait être efficace qu’à condition d’être précédé par un cessez-le-feu sur le terrain.
Malheureusement, a-t-il ajouté, les négociations entamées à Astana au Kazakhastan en vue d’un tel cessez-le-feu, n’ont pas produit « beaucoup d’effet ». Le chef de la diplomatie américaine a également accusé la Russie de ne pas avoir respecté les accords de 2013, pourtant soutenus par des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies, en ce qui concerne la destruction des stocks d’armes chimiques en Syrie.
« On ne voit pas clairement si la Russie n’a pas pris au sérieux ses responsabilités » ou si elle a « simplement été incompétente » pour respecter l’accord conclu en 2013 sur la destruction de l’arsenal syrien d’armes chimiques en Syrie, a-t-il affirmé.
Pas d’accord au G7 sur de nouvelles sanctions contre Moscou
Par ailleurs, les ministres des Affaires étrangères des pays membres du Gn’ont pas conclu d’accord sur un élargissement des sanctions contre la Russie, a déclaré le chef de la diplomatie française, Jean-Marc Ayrault.
« Ce sujet n’a pas été abordé, à part par Boris Johnson, mais nous n’en avons pas plus discuté », a-t-il dit à la presse.
Auparavant, le ministre britannique des Affaires étrangères Boris Johnson a déclaré qu’il demanderait lors de la rencontre du G7 un durcissement des sanctions contre la Russie.
Selon The Sun, le ministre britannique voulait que le G7, dans le cadre de l’attaque à Idlib, publie une déclaration conjointe, selon laquelle la Russie devrait cesser de soutenir le président syrien Bachar el-Assad.
En cas de refus, de nouvelles sanctions seraient imposées à Moscou, en plus de celles déjà introduites dans le cadre de la situation autour de l’Ukraine, a indiqué le journal.
Source: Avec Sputnik