L’agression américaine contre la Syrie aura des graves conséquences sur le processus de négociations de Genève et le raid aérien américain contre la base syrienne aggravera encore la situation déjà difficile, estime la conseillère du Président syrien.
Selon la conseillère du Président de la République arabe syrienne, Buseina Shaaban, la frappe de missile et la politique d’agression américaine contre la Syrie auront un impact très négatif sur le processus de paix à Genève.
De même, elle a ajouté que toutes les actions et les déclarations des États-Unis sont faites sans la moindre preuve.
« Les perspectives sont complexes, la frappe américaine est une action très grave et l’agression américaine contre la Syrie, si elle continue, va compliquer la position du gouvernement syrien (lors des pourparlers de Genève) », a déclaré aux journalistes lors d’une conférence de presse Buseina Shaaban.
Mouallem exige une enquête indépendante sur l’usage présumé de l’arme chimique à Khan Cheikhoune
Le vice-président du Conseil des Ministres, ministre des AE et des Expatriés, Walid Mouallem, le ministre russe des AE, Sergueï Lavrov, et le ministre iranien des AE, Mohammad Javad Zarif, ont affirmé que « l’agression américaine contre la Syrie constitue une violation des principes du droit international et de la charte de l’ONU », appelant « à ouvrir une enquête indépendante sur l’usage présumé de l’arme chimique à Khan Cheikhoune dans la banlieue d’Idleb ».
Dans une conférence de presse tenue ce Vendredi à Moscou, M.Mouallem a remercié Lavrov pour son invitation à Moscou après l’agression américaine contre la Syrie , ajoutant » qu’il avait examiné avec Lavrov le renforcement de la lutte contre le terrorisme et les perspectives du soutien apporté par la Fédération de Russie à la République arabe syrienne dans les différents domaines ».
M.Mouallem a souligné que « le peuple, le gouvernement et la direction en Syrie remercient les amis russes et iraniens pour leur soutien », affirmant que « la Syrie continuera à purifier tous ses territoires du terrorisme ».
Répondant aux questions des journalistes,. Mouallem a affirmé : » La République arabe syrienne a déclaré à plusieurs reprises qu’elle ne possède pas d’armes chimiques « , ajoutant que « ce qui s’est passé à Khan Cheikhoun était un processus fabriqué et que les avions de combat syriens n’avaient visé aucune cible aux armes chimiques ».
» Nous n’avons jamais utilisé l’armes chimique même contre les terroristes. Nous condamnons l’usage de ces armes et nous réclamons de former une commission d’enquête internationale impartiale pour qu’elle visite l’aéroport de Ch’eyrat et Khan Cheikhoune « , a réiteré M Mouallem soulignant que « le gouvernement syrien octroiera les facilités pour faire réussir l’action de la commission afin qu’elle présenté un rapport objectif ».
Concernant la formation par la Grande-Bretagne, les Etats-Unis, l’entité sioniste et les deux régimes saoudien et jordanien d’un nouveau front au sud contre l’armée arabe syrienne, M.Mouallem a fait savoir que cette question avait été discutée : » Nous avons des mesures communes pour repousser toute agression contre les territoires syriens « .
De son côté, M.Lavrov a indiqué que « les trois parties avaient examiné la situation après la frappe américaine aux missiles, menée le 7 avril en cours contre l’aéroport en Syrie ».
M.Lavrov a insisté sur « l’importance du respect par les Etats-Unis et leurs alliés de l’indépendance de la Syrie ».
Et de poursuivre : » Nous réclamons de mener une enquête précise, honnête et équilibrée sous les auspices de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) », assurant » la disponibilité du gouvernement syrien à recevoir une mission de l’OIAC ».
» Nous avons discuté de la question de ne pas attiser la situation en Syrie », a précisé Lavrov qui a insisté sur l’importance de la mise en échec de ces tentatives ayant pour objectif d’entraver le processus du règlement.
Il a affirmé « l’importance du règlement de la crise en Syrie via un dialogue diplomatique global avec la participation de l’opposition conformément aux résolutions du Conseil de sécurité, notamment celle N°2254, assurant que le peuple syrien seul qui décide de l’avenir de la Syrie ».
M.Lavrov a annoncé les préparatifs pour de nouveaux pourparlers en mai , indiquant que « les représentants de la Turquie, de l’Iran et de la Russie se réuniront a Téhéran ».
M. Lavrov a appelé « à unifier les efforts de la communauté internationale pour former un vaste front pour la lutte contre le terrorisme ».
Pour sa part, M.Zarif a souligné « la disposition de son pays à coopérer avec les différentes parties au niveau international afin d’interdire l’usage des armes chimiques » et a affirmé « l’importance de mener une enquête indépendante et détaillée pour connaître la partie qui avait utilisé les armes chimiques en Syrie ».
M.Zarif a en outre insisté sur « l’importance de déployer de grands efforts pour mettre fin à la guerre déclenchée contre la Syrie depuis plus de 6 ans et qui empêche le peuple syrien de définir l’avenir de la Syrie ».
Il a enfin affirmé que l’Iran coopérera avec la Russie dans le processus politique en Syrie et dans l’arrêt des combats pour y résoudre la crise.
Source: Avec SANA