Khan Cheikhoun «vit sa propre vie» et ses habitants n’ont même pas été évacués… Le ministère russe de la Défense dénonce l’absence de preuves confirmant l’attaque chimique dans la province d’Idlib et s’interroge sur la crédibilité des vidéos diffusées par les Casques blancs.
Plus de deux semaines après l’attaque chimique présumée à Khan Cheikhoun, les preuves tangibles confirmant l’implication des troupes syriennes dans l’incident sont toujours absentes, a déclaré ce mardi le porte-parole du ministère russe de la Défense, Igor Konachenkov.
« Cela fait précisément deux semaines que l’incident présumé impliquant des armes chimiques a eu lieu. Cependant, les seules « preuves » du recours aux armes chimiques demeurent toujours deux séquences faites par les Casques blancs », a déclaré M. Konachenkov. Le porte-parole a en outre fait remarquer qu’aucune des personnes figurant dans les vidéos diffusées par l’organisation n’est apparue ni sur les chaînes anglo-saxonnes, ni sur les chaînes européennes.
« La zone présumée de contamination aux armes chimiques, d’où les habitants locaux étaient censés être évacués, n’a toujours pas été définie à Khan Cheikhoun », a poursuivi M. Konachenkov.
« La ville vit sa propre vie. Aucune demande d’aide en termes de médicaments spéciaux, d’antidotes ou de désactivateurs, non seulement de la part des civils mais aussi des pseudo-sauveteurs, n’a été adressée », a-t-il indiqué, tout en ajoutant que l’incident de Khan Cheikhoun suscitait de plus en plus d’interrogations parmi les experts.
« Disposant de connaissances et d’expérience pratique, ces spécialistes sont incapables d’expliquer comment les représentants des Casques blancs, sans masques à gaz et sans costumes spéciaux, ont pu travailler aussi longtemps dans la zone de contamination et rester en vie », a-t-il résumé.
Mardi 4 avril, une frappe aérienne sur la ville de Khan Cheikhoun dans la province d’Idlib, en Syrie, a été suivie par l’intoxication aux produits chimiques de nombreux habitants.
Des sources locales proches de l’opposition font état de 80 morts et de 200 blessés et en imputent la responsabilité aux forces gouvernementales syriennes. Celles-ci rejettent ces accusations et expliquent que le bombardement aérien sur Khan Cheikhoun a touché un entrepôt d’armes chimiques de groupes terroristes, dont les agents actifs ont alors contaminé la population.
Les autorités russes demandent une enquête impartiale sur cette affaire avec l’implication de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC). En l’absence d’une telle enquête, l’origine de l’intoxication aux produits chimiques des habitants de Khan Cheikhoun reste donc controversée.
Source: Sputnik