Le processus d’évacuation de localités assiégées en Syrie a repris mercredi, après avoir été interrompu par le carnage perpétré à Rachidine.
Selon Média de guerre, instance de la résistance en Syrie, 45 bus transportant 3.000 habitants des deux localités loyalistes Fouaa et Kafraya dans le nord de la province d’Idleb les ont quittés à l’aube de ce mercredi.
En échange, 11 bus ont sorti des localités de Zabadani, Sarghaya et Jabal Charki 500 miliciens et leurs familles qui devraient se rendre dans la province d’Idleb.
Média de guerre assure que quelque 300 rebelles sont restés sur place et voudraient régler leurs cas dans le cadre de l’amnistie présidentielle décrétée dans le processus de réconciliation entamé par les autorités syriennes avec les rebelles.
Avant de sortir, les miliciens ont incendié leurs sièges et détruit leur arsenal à Zabadani.
Dans l’après-midi, Média de guerre a annoncé que toute la région qui comprend Madaya, Zabadani, Serghaya, Bloudane et Jabal Charki sont désormais totalement sécurisées. Soit au total une superficie de 50 km2.
L’opération d’échange entamé le vendredi 14 avril dans la cadre d’un accord parrainé par l’Iran et le Qatar avait été suspendue suite à l’attentat à la voiture piégée perpétré le samedi 15 avril contre le convoi des habitants de Fouaa et Fafraya qui était bloqué à Rachidine depuis deux jours. Plus de 130 personnes, dont 68 enfants y ont péri, selon un bilan pas encore définitif. 280 autres étaient portés disparus.
Mardi soir, 3 bus se sont dirigés depuis la ville d’Alep vers la localité frontalière avec la Turquie de Bab al-Hawa afin d’apporter les victimes de cet attentat qui font partie des personnes portées disparues et qui ont été soignées soit dans les hôpitaux turcs ou ceux de la province d’Idleb.
Ce mercredi, 11 ambulances de la Croix rouge syrienne sont entrées dans le quartier de transit rebelle Rachidine pour sortir les blessés de l’attentat du samedi.
Selon l’AFP, l’opération se déroulait mercredi sous haute surveillance, avec plusieurs dizaines de rebelles armés gardant les bus stationnés. Les voitures des journalistes sur place étant minutieusement fouillées.
L’attentat n’a pas été revendiqué, mais l’implication des rebelles et de leurs parrains régionaux et internationaux est fortement suspectée. D’autant qu’aucune condamnation n’a emmenée de leur part, ni aucun appel à une enquête pour identifier les auteurs. Ce qui leur accorde une couverture et une certaine impunité.
Quelque 5.000 civils et combattants loyalistes étaient sortis de Foua et Kafraya, contre 2.200 de Zabadani et Madaya, deux localités rebelles assiégées par le régime près de Damas.
Avec l’évacuation de mercredi, la première phase du processus est terminée, en attendant la deuxième qui doit intervenir deux mois plus tard selon les termes de l’accord.
Sources: Média de Guerre, AFP.
Source: Divers