Des enquêteurs sont parvenus à détecter une cellule néonazie dans les rangs de l’armée allemande, écrit le journal Hannoversche Allgemeine.
Six personnes ont été interpellées dans le cadre de l’affaire, dont le protagoniste, présenté par la presse sous l’identité de Franco A. et qui se faisait passer pour un réfugié syrien, est soupçonné de préparer un attentat.
Selon les médias, l’intéressé avait réussi à se faire passer pour un demandeur d’asile et à obtenir ce statut de l’Office allemand des migrations. Les membres de son groupe auraient planifié un attentat contre des réfugiés ou une autre cible en faisant porter la responsabilité à des migrants en vue d’alimenter le sentiment anti-migrants au sein de la société.
Les enquêteurs indiquent que Franco A. ne dissimulait pas ses penchants extrémistes et gardait dans sa chambre de caserne une arme décorée d’une croix-gammée ainsi qu’un poster de soldats du IIIe Reich.
L’affaire a déjà provoqué un fort retentissement en Allemagne, où la Bundeswehr est pointée du doigt pour ne pas lutter de manière efficace contre les tendances d’extrême droite dans ses rangs.
La situation est particulièrement embarrassante pour Angela Merkel, dont le gouvernement promettait de renforcer les contrôles sur l’identité et le parcours des demandeurs d’asile, dont plus d’un million sont arrivés dans le pays depuis 2015.
Selon certains analystes, le scandale risque de coûter son poste à la ministre allemande de la Défense Ursula Von der Leyen.