Pyongyang a mis à l’épreuve dimanche, avec un nouveau tir de missile, la politique des Etats-Unis et du nouveau président sud-coréen Moon Jae-In.
Il s’agit du deuxième tir nord-coréen en 15 jours, et du premier depuis la prestation de serment, mercredi à Séoul, de M. Moon, qui a dénoncé une « provocation irresponsable », quand Donald Trump a lui demandé un durcissement des sanctions contre le Nord.
Il s’agit aussi du premier tir de missile nord-coréen depuis que le bouclier antimissile américain Thaad, installé en Corée du Sud, a été déclaré opérationnel le 2 mai. Son déploiement avait suscité la colère de la Chine, principal allié de Pyongyang, qui y voit une atteinte à ses propres capacités militaires.
Lancé de la base militaire nord-coréenne de Kusong, dans la province du Nord Pyongan, vers 05h30 (20h30 GMT samedi), le projectile a parcouru environ 700 km avant de s’abîmer en mer du Japon, selon l’état-major interarmes sud-coréen.
Le commandement américain du Pacifique a estimé de son côté qu’il ne s’agissait vraisemblablement pas d’un missile intercontinental.
« Que cette nouvelle provocation soit un appel à toutes les nations pour mettre en oeuvre des sanctions bien plus fortes contre la Corée du Nord », a indiqué la Maison Blanche dans un communiqué, cité par l’AFP.
Les choses se sont envenimées ces derniers mois, à mesure que Pyongyang a surenchéri verbalement aux déclarations belliqueuses de l’administration Trump, qui s’est dit prête à régler seule, si besoin par la force, le problème nord-coréen.
Les choses avaient cependant paru s’apaiser récemment, Donald Trump déclarant même qu’il serait « honoré » de rencontrer le leader nord-coréen Kim Jong-Un.
Samedi, c’est Pyongyang qui a évoqué une possible ouverture, par la voix de la cheffe du département Amérique du Nord au ministère nord-coréen des Affaires étrangères.
Cette diplomate, Choe Son-Hui, a déclaré aux journalistes à l’aéroport de Pékin, où elle faisait escale avant de repartir pour Pyongyang, que son pays pourrait « avoir un dialogue, si les conditions s’y prêtent », avec le gouvernement du président américain Donald Trump, selon l’agence sud-coréenne Yonhap.
Source: Agences