Le dernier quartier rebelle de Homs, troisième ville de Syrie, est en passe d’être évacué avec la sortie samedi des tous derniers insurgés et leurs familles, a-t-on appris de source officielle.
En cinq mois, la rébellion syrienne, écrasée par les troupes du pouvoir appuyées par la Russie et l’Iran, a perdu son fief à Alep, deuxième ville de Syrie, ses derniers quartiers à Damas et maintenant le quartier de Waer, son dernier bastion à Homs (centre).
« La dernière évacuation de rebelles, leurs familles et des civils désireux de quitter Homs est en cours. Ce sont les derniers groupes », a affirmé à l’AFP le gouverneur de la province de Homs, Talal Barazi.
D’après lui, 3.000 personnes, dont 700 rebelles, doivent quitter samedi ce quartier assiégé depuis plusieurs années.
Cette dernière phase intervient deux mois après le début du processus d’évacuation, qui s’est étalé sur plusieurs semaines.
« Au total, plus de 15.000 personnes -12.000 civils et 3.000 rebelles- auront quitté Waer », a précisé le gouverneur.
Le correspondant de l’AFP sur place a vu plusieurs dizaines de personnes portant des tapis, des matelas et même des vélos et des cages d’oiseaux se rassembler avant de monter dans les bus.
Des soldats et des véhicules russes étaient visibles aux abords de Waer.
Selon l’accord, des troupes russes (entre 60 et 100 hommes) doivent se déployer dans le quartier pour veiller à l’application de l’accord et à la sécurité des habitants encore présents ou de ceux voulant y retourner.
D’après le gouverneur de Homs, cette dernière opération pourrait se poursuivre jusqu’à dimanche à l’aube en raison du grand nombre d’évacués.
Rebelles et civils évacués doivent se rendre notamment dans la province d’Idleb (nord-ouest), devenue la destination privilégiée de milliers de personnes évacuées des anciens fiefs insurgés.
La perte de Waer est surtout symbolique, la plupart des rebelles ayant été chassés de la ville en 2014 après deux ans de bombardements intenses et d’un siège asphyxiant imposé par les troupes gouvernementales.
Elle va permettre au régime du président Bachar al-Assad de prendre le contrôle total de la troisième ville de Syrie, surnommée « la capitale de la révolution » au début de la révolte en 2011 en raison des manifestations pacifiques massives qui s’y déroulaient.
Source: Avec AFP