Salman Abedi, Britannique d’origine libyenne, a baigné dans un contexte familial takfiriste et ressentait un désir de «vengeance». Il était également proche d’un groupe takfiriste libyen qui aurait reçu l’appui du Royaume-Uni pour renverser Kadhafi.
Alors que l’enquête suit son cours pour déterminer les motivations et liens entretenus par Salman Abedi avec des groupuscules terroristes, un article du Middle East Eye semble affirmer que le jeune homme de 22 ans auteur de l’attentat suicide de Manchester, ainsi que d’autres membres de sa famille, avaient des liens très étroits avec un groupe takfiriste appelé Groupe islamique combattant libyen (GICL), une branche d’Al-Qaïda qui aurait été appuyée par Londres dans les années 1990 pour éliminer Mouammar Kadhafi.
L’article du Middle East Eye rappelle notamment qu’en 2002, un ancien agent du MI6 devenu ensuite lanceur d’alerte, David Shayler, avait accusé l’agence d’espionnage britannique d’avoir collaboré avec le GICL en 1996 dans le but d’assassiner le dirigeant libyen. Une allégation que le gouvernement britannique a toujours fermement nié.
Le Middle East Eye affirme également qu’en 2011, le Royaume-Uni a permis aux membres répertoriés du GICL vivant sur le territoire britannique de rentrer en Libye pour lutter contre le gouvernement de Kadhafi.
Des liens étroits avec le takfirisme libyen
Depuis que son identité est connue, de nombreux détails sont apparus à propos de Salman Abedi et de sa famille.
Selon son jeune frère Hachem, arrêté le 23 mai dernier par les autorités libyennes, Salman Abedi était connu des services de renseignement britanniques comme «appartenant à Daesh».
L’auteur de l’attaque suicide de Manchester est né dans la troisième ville britannique, où vit notamment une importante communauté libyenne.
Selon un responsable de sécurité libyen, le père de Salman Abedi, Ramadan, était membre du GICL, un groupe hostile à Mouammar Kadhafi et très actif dans les années 1990.
Traqué par les autorités libyennes de l’époque, comme les autres membres du GICL, Ramadan Abedi avait trouvé refuge en Grande-Bretagne, d’abord à Londres puis à Manchester, où la famille s’était installée dans une banlieue résidentielle modeste, Fallowfield.
Source: Avec RT