Les frappes intensives de la coalition internationale menée par les États-Unis près de Raqqa et de Deir ez-Zor conduisent à la mort de centaines de civils. Bien que l’Onu ne nomme pas les responsables, ses représentants constatent une augmentation du nombre de victimes parmi la population civile.
Les experts soulignent que le vide médiatique pratiquement total qui entoure les régions contrôlées par les terroristes permet à Washington de ne pas trop s’attarder sur les aspects humanitaires dans la planification de ses opérations aériennes. Selon le quotidien Izvestia.
L’Observatoire syrien des droits de l’homme rapporte des cas de plus en plus fréquents de mort de civils à cause des activités de la coalition américaine dans les provinces de Raqqa et de Deir ez-Zor, ainsi que dans les villes éponymes. Cette organisation siégeant au Royaume-Uni critique traditionnellement les agissements de la Russie en Syrie: l’apparition de critiques visant les États-Unis pourrait donc indiquer que la situation humanitaire dans les régions contrôlées par l’État islamique est complètement déplorable.
« Entre le 23 avril et 23 mai, les frappes de la coalition américaine ont tué 355 personnes dont 255 civils — parmi lesquels 44 enfants et 36 femmes — ainsi que 122 membres de Daech et 8 représentants du régime », rapporte le centre.
Entre septembre 2014, date à laquelle les USA ont lancé leurs attaques sur le territoire syrien, et avril 2017, 1 256 civils ont été tués.
L’Onu a reconnu que des victimes civiles étaient à déplorer à cause des frappes aériennes dans la province de Raqqa, mais sans préciser qui en était responsable.
Pour sa part, le Comité international de la Croix-Rouge ( CICR ) a répondu que son personnel n’avait pas accès à ces régions et ne disposait donc pas d’informations concrètes sur la situation sur place.
La phase la plus active de prise de Raqqa reste encore à venir. Si on compte déjà des dizaines et des centaines de victimes civiles, quels seront les chiffres dans les mois à venir ?
Source: Sputnik