Un chercheur pakistanais n’a pas exclu l‘éventualité que le Pakistan aussi se rallie à la Turquie et envoie des troupes au Qatar, en désaccord avec ses voisins du Conseil de coopération du Golfe.
Interrogé par l’agence russe Sputnik-version arabe sur les fuites de presse faisant état que son pays compte envoyer des troupes au Qatar, le directeur de l’Institut Al-Bab pour les études stratégiques au Pakistan, Jassem Taghi a répondu qu’aucun communiqué officiel n’a jusqu’à présent exprimé une telle volonté.
« Mais le scénario le plus plausible est que le Pakistan prenne une décision pareille malgré le fait qu’elle sera refusée par l’Arabie saoudite », a ajouté M. Taghi.
Et pour cause, il donne deux raisons : « la première est que les relations entre Islamabad et Ryad traverse un coup de froid depuis que le roi saoudien s’est montré désobligeant avec le président pakistanais Nawaz Charif, lors du sommet de Ryad », qui a eu lieu les 20-21 mai dernier.
Plus est-il selon M. Taghi, « les relations entre Islamabad et Washington aussi sont mal en point, en raison du refus du président américain Donald Trump de rencontrer son homologue pakistanais, en marge de la rencontre de Ryad aussi.
Selon le chercheur pakistanais, un troisième raison pourrait être derrière une telle décision si elle est prise : « la fermeté des relations entretenus entre le président pakistanais et la famille au pouvoir au Qatar ». Il a fait état d’intérêts économiques importants qui unissent le Pakistan au Qatar, dont entre autre le fait que les Pakistanais importent en grandes quantités le gaz qatari qui joue un rôle primordial dans le développement économique du pays.
Press TV avait fait état le vendredi 9 juin de la volonté d’Islamabad d’envoyer quelque 20.000 soldats à Doha.
Sachant qu’Ankara a promulgué une loi dans son Parlement permettant de déployer 5.000 militaires turcs dans ce petit émirat riche en hydrocarbures et qui traverse des moments difficiles avec ses voisins. En effet, l’Arabie saoudite, les Emirat arabes unis, ainsi que l’Egypte, l’accusent de soutenir le terrorisme, alors que lui les accusent de vouloir le mettre sous tutelle et de confisquer sa politique étrangère.
Source: Divers