Durant les cinq dernières années, le ministère israélien à la sécurité a ratifié 99,8% des demandes d’exportations d’armes à l’étranger, et a refusé 98 demandes seulement.
Dans un rapport publié par « le mouvement pour la liberté de l’information » israélien, et rapporté mardi par le journal Haaretz, on indique que 40 mille demandes ont été déposées au ministère de la sécurité en vue de recevoir des permis pour exporter des armes et des munitions militaires, des équipements technologiques militaires et sécuritaires, à plus de 190 pays dans le monde.
Selon les dispositions juridiques israéliennes, les exportateurs d’armes doivent obtenir des permis spéciaux du ministère de la sécurité avant d’entamer les contacts entre la compagnie (ou les exportateurs) et les clients étrangers potentiels.
Après la signature de la transaction d’armes, la partie exportatrice doit obtenir un autre permis lui permettant de transporter des armes ou des technologies sécuritaires ou informatiques à l’extérieur.
Atteinte aux relations extérieures
Les données montrent que ledit ministère a rejeté 22 demandes d’exportation d’armes en 2015 et en 2016, alors qu’en 2014 les autorités ont rejeté 36 demandes, et six demandes en 2013.
Citant la présidente « du département de surveillance de l’exportation sécuritaire », Rahili Hinn, le Haaretz a rapporté que « la politique d’exportation d’armes est tolérante. La question qu’on doit se poser est comment se fait la ratification des demandes au lieu de se demander pourquoi ne ratifie-t-on pas les permis des exportations ».
Dans ce contexte, le Haaretz a souligné que le rejet d’un petit nombre de demandes est dû à une politique interne relevant du ministère de la sécurité. Une politique qui stipule de « ne pas vendre d’armes à certains pays ».
Le ministère n’affiche pas les raisons pour lesquelles il rejette certaines demandes, pour « ne pas affecter ses relations extérieures ni porter atteinte à la sureté de l’Etat ».
Certaines données avancent que le rejet de certains permis d’exportation d’armes est lié « à la politique extérieure, aux engagements internationaux, et à d’autres raisons liées aux secrets de la Haute Technologie et aux systèmes de surveillance internationaux sur les exportations d’armes ».
Ce n’est pas la première fois que des révélations sont faites sur les exportations d’armes par des compagnies ou des Israéliens.
L’ancien directeur du « département de la surveillance des exportations sécuritaires », Doubi Lavi avait critiqué non seulement les grandes quantités d’armes exportées, mais aussi l’exportation des armes vers des pays « non démocratiques, vivant des exactions des droits de l’homme voire des génocides ».
« Nous ratifions l’envoi d’armes vers des pays non démocratiques. Je ne pense pas que les exportations sécuritaires sont destinées exclusivement à des pays démocratiques », a-t-il ajouté.
Source: traduit du site al-Akhbar