Les États-Unis ont refusé de fournir des preuves sur leurs accusations pour le pouvoir syrien de préparer actuellement une nouvelle attaque chimique, a rapporté l’agence russe Sputnik.
Sollicité mardi 27 juin lors d’un briefing par des journalistes pour donner des choses concrètes, la porte-parole du département d’État américain Heather Nauert a argué qu’il est impossible, car il s’agirait d’après elle « d’informations provenant des services secrets ».
«On ne les fournira pas, parce que nos informations proviennent du renseignement. Comme vous savez, il y a certains sujets sur lesquels nous ne souhaitons pas rentrer dans les détails. Mais ce sujet a indubitablement attiré l’attention du gouvernement américain au plus haut niveau», a affirmé la porte-parole.
Elle a également ajouté que les États-Unis n’allaient pas croire les déclarations des autorités syriennes selon lesquelles Damas ne se préparait pas à une attaque chimique.
«Nous savons que dans le passé, le régime d’Assad a utilisé l’arme chimique contre son propre peuple et cela nous préoccupe considérablement», a déclaré Mme Nauert.
A noter que lors de l’attaque qui a eu lieu le mois d’avril dernier à Khan Cheikhoune et qui a été attribuée au régime syrien, Washington avait refusé la tenue d’une enquête pour établir les faits ce jour là. Alors que Damas avait reconnu avoir réalisé un raid aérien, niant qu’il ait été chimique et assurant qu’il a visé un entrepôt d’armements et de munitions des milices dans cette région.
Toujours durant son point de presse, Mme Nauert a accusé l’aide russe d’avoir aggravé la situation en Syrie
«En 2015, le régime syrien était au bord de l’effondrement. Qui est venu à son secours? La Russie. C’est pourquoi actuellement nous nous trouvons dans une telle situation. « Nous », je veux dire le monde. La Russie est arrivée, a aidé à renforcer l’armée syrienne, et nous constatons la détérioration de la situation et les destructions», a-t-elle dit.
Elle a également déclaré que la Russie exerçait «une grande influence sur Assad». «Et nous l’appelons constamment à utiliser cette influence», a ajouté la porte-parole américaine.
Lundi, la Maison-Blanche a déclaré que le Président syrien Bachar el-Assad préparait une nouvelle attaque chimique, avant d’avertir que dans ce cas-là, le gouvernement devrait payer un prix fort.
En réponse, le ministre syrien de la Réconciliation nationale Ali Haïdar a souligné que Damas n’avait jamais utilisé et n’utilisera pas d’armes chimiques, et que la déclaration de la Maison-Blanche présageait une «bataille diplomatique» contre la Syrie à l’Onu.