Le Qatar a regretté vendredi l’attitude de l’Arabie saoudite et de ses alliés, qualifiés de « pays assiégeants », qui menacent d’imposer de nouvelles sanctions contre le petit émirat du Golfe.
L’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, Bahreïn et l’Egypte ont engagé il y a un mois un bras de fer avec le Qatar, qu’ils accusent notamment de soutenir le « terrorisme », et exigent que ce pays se soumette à des conditions pour sortir de la crise.
Dans un communiqué de son ministère des Affaires étrangères, le petit émirat gazier –qui refuse de se plier à ces demandes– a déploré les nouvelles menaces de sanctions. « L’Etat du Qatar exprime son regret sur le contenu des deux communiqués publiés (mercredi) au Caire et (vendredi) à Jeddah par les quatre pays assiégeants et sur les fausses accusations qu’ils contiennent, qui équivalent à de la diffamation », indique le communiqué.
Mercredi au Caire, les chefs de la diplomatie saoudienne, émiratie, bahreïnie et égyptienne avaient déploré la « réponse négative » du Qatar à leurs conditions, annonçant le maintien des sanctions contre Doha et menaçant d’en prendre de nouvelles.
Vendredi, l’Arabie saoudite et ses alliés ont par ailleurs assuré dans un communiqué que « toutes les mesures politiques, économiques et légales nécessaires seront prises (contre le Qatar) de façon appropriée et en temps approprié pour préserver les droits, la sécurité et la stabilité de nos quatre pays », sans donner plus de précisions.
Ces quatre pays avaient annoncé le 5 juin la rupture de leurs relations diplomatiques avec Doha qu’ils accusent de soutenir « le terrorisme » et d’entretenir des relations trop étroites avec l’Iran, grand rival de Riyad au Moyen-Orient.
L’Arabie saoudite avait aussitôt fermé sa frontière avec le Qatar, sa seule frontière terrestre, et les quatre alliés avaient suspendu tous leurs vols avec l’émirat, fermant leurs espaces aérien et maritime aux appareils de ce pays.
Ils avaient transmis fin juin au Qatar une liste de treize conditions pour sortir de la crise, que Doha a repoussées et jugées « irréalistes et irrecevables ».
Source: AFP