Israël qui appréhende par-dessus tout que la présence des Iraniens et du Hezbollah ne perdure dans les zones de désescalade, frontalières avec le Golan occupé, est en train de négocier avec les Russes et les Américains le droit de superviser ces zones dans le sud syrien.
C’est ce qu’a révélé le journal israélien Haaretz, citant un responsable israélien haut-placé, rapporte le site de la télévision libanaise al-Mayadeen.
Celui-ci a indiqué le conseil ministériel israélien restreint chargé des affaires sécuritaires et militaires a évoqué lors de sa réunion le dimanche 30 juillet dernier la question du cessez-le-feu conclu entre Moscou et Washington dans le sud syrien.
Les ministres présents ont été informés que les Israéliens n’ont pas encore accepté toutes les clauses de l’accord conclu entre Washington et Moscou, et qu’Israël œuvre auprès de l’administration américaine et du gouvernement russe afin de les améliorer et de s’assurer qu’elles ne portent pas atteinte aux intérêts sécuritaires d’Israël.
Étaient présents à cette rencontre le chef d’état-major israélien le général Gadi Eisenkot, le chef du Mossad Youssi Cohen, et un grand nombre d’importants hauts-responsables dans l’armée israélienne, dans le ministère des Affaires étrangères et le ministère de la Sécurité.
Une bonne partie de la discussion a été consacrée à la situation en Syrie, dont l’accord de cessez-le-feu conclu et les zones de désescalade, surtout celles situées à la frontière entre la Syrie et le Golan occupé, et la Syrie et la Jordanie.
Les participants ont été informés que le communiqué américano-russe conclu sur le cessez-le-feu dans le sud syrien est dans sa première phase. Des tractations devraient se poursuivre avec la Jordanie sur toutes ses clauses.
La principale question qui est encore ouverte se porte sur la partie qui sera garante de l’accord dans ces zones et supervisera le cessez-le-feu.
L’une des questions qui a été soulevée a été celle de s’assurer que les forces iraniennes, le Hezbollah et les autres groupes chiites ne seront pas présents dans ces zones.
La raison pour laquelle le Premier ministre israélien s’est opposé au brouillon de l’accord remonte justement à la question liée à la supervision des zones de désescalade frontalières.
« Toutes les questions liées à la supervision sont encore suspendues. Les pourparlers entre les Etats-Unis, la Russie et la Jordanie se poursuivent pour s’entendre sur les détails. Les Américains ont entendu notre message surtout en ce qui concerne notre opposition à l’accord et il y a avec eux des tractations compliquées et pas du tout simples sur ce sujet », a révélé le haut-responsable citee par le Haaretz.