Le président iranien Hassan Rohani a assuré que « la République islamique d’Iran ne sera pas le premier pays à violer l’accord nucléaire, mais elle répondra fermement à celui qui le violera », a rapporté l’agence d’informations iranienne Farsnews.
Il a regretté que « cet accord soit constamment visé par des parjures émanant de politiciens, le monde entier en serait affecté. Mais même cela ne pourra détourner l’Iran de la voie du progrès et de celle de l’engagement ».
S’exprimant lors de la 72e réunion de l’ Assemblée générale de l’ONU à New York, le président iranien Hassan Rohani a déclaré qu’ « en violant ses engagements internationaux, l’administration américaine ne fait que nuire à sa propre réputation et perdre la confiance des États et de leurs peuples ».
Et de poursuivre : »On voulait nous priver de l’arme nucléaire que nous n’avons jamais possédée. Cependant, nous ne craignons pas la privation de quelque chose que nous n’avons pas. Il est intolérable de voir le régime sioniste menacer la région et le monde avec son arme nucléaire, transgresser toutes les lois internationales et donner des conseils moraux aux nations pacifistes ».
Il a ajouté : »L’accord nucléaire a instauré un nouvel engagement dans les relations internationales. Un engagement basé sur le partenariat et la construction, entre nous et le reste du monde. Nous laissons donc ouvertes les portes de la coopération. Nous avons conclu des dizaines de contrats de développement aussi bien avec les pays de l’Occident que de l’Orient. Certains pays se sont privés de cette nouvelle opportunité, ils se sont auto-sanctionnés ; et maintenant, ils regrettent, ils se sentent dupés. Nous devons la non-prolifération de l’arme nucléaire à la science et, surtout, à la résistance du grand peuple iranien. C’est notre art et notre tactique ».
Au sujet de l’extrémisme religieux et la lutte contre le terrorisme, il a rappelé le rôle de l’Iran dans l’histoire des peuples de la région.
» Nous sommes issus du même peuple qui a libéré les Juifs du joug de Babel ; nous avons accueilli à bras ouverts les Arméniens chrétiens ; nous avons forgé, à nous seuls, un continent multiculturel, qui accueille en son sein une diversité ethnique et religieuse sans égal. Je veux parler de l’Iran, le pays qui a toujours soutenu les opprimés de la terre ; dans les siècles passés, nous avons pris la défense des droits des juifs et aujourd’hui, nous prenons la défense des droits des Palestiniens » a-t-il martelé.
Hassan Rohani a souligné que « le pays ne cherche ni reconstruire son empire d’antan, ni à imposer au monde sa religion officielle et les idéaux de sa Révolution. Nous croyons en la solidité de notre culture, en la vérité de notre religion et en l’authenticité de notre révolution. C’est pourquoi nous n’en faisons pas des instruments à des fins hégémoniques »..
Par ailleurs, Rohani a réiteré aux journalistes , en marge de son intervention à la 72e Assemblée générale de l’Onu, que » le refus des États-Unis de l’accord nucléaire avec l’Iran ouvrira le chemin de Téhéran à toute action », soulignant que « si les États-Unis décident un jour de quitter l’accord sur le nucléaire iranien, cela donnera à Téhéran carte blanche pour tout un éventail d’actions » a rapporté l’agence d’informations iranienne Sputnik.
Et d’insister : « Si, sous un quelconque prétexte, les États-Unis tentent de violer cet accord, cela signifiera que toute option sera ouverte pour l’Iran », avant d’ajouter que « si quelqu’un quitte l’accord ou le viole, nous aurons les mains libres pour toute action possible ».
Il a également indiqué que « l’État qui déciderait de se soustraire aux termes de l’accord, s’isolerait et se couvrirait de honte ».