Le sultanat d’Oman a fermement démenti vendredi des accusations selon lesquelles des armes étaient acheminées en contrebande aux rebelles d’Ansarullah via sa longue frontière avec le Yémen.
Ces accusations formulées dans des médias « n’ont aucune base », a affirmé jeudi soir le ministère omanais des Affaires étrangères dans un communiqué mis en ligne. « Aucune arme ne passe par le territoire du sultanat » à destination du Yémen en guerre.
C’est par « les côtes yéménites proches d’Oman », qui « ne sont contrôlées par aucune forme d’autorité », que la contrebande d’armes s’effectue, a ajouté le ministère omanais.
Oman est un des rares pays arabes à entretenir de bonnes relations avec l’Iran, que les autres monarchies du Golfe accusent de soutenir la rébellion des Houthis au Yémen. Sachant que les guerres et les conflits entre les Yéménites et les saoudiens datent depuis le début du siècle dernier. Il y a eu six guerres au Yémen dans lesquelles l’Arabie saoudite était impliquée. Depuis 18 mois, c’est la premiere fois qu’elle s’implique personnellement.
Elle commande d’ailleurs une coalition militaire arabe qui intervient depuis mars 2015 au Yémen aussi contre l’organisation très populaire Ansraullah, et contre une partie de l’armée yéménite fidèle à l’ancien président Ali Abdallah Saleh.
Elle veut entre autre imposer son fidèle allié le président controversé et dont le mandant a pris fin Abd Rabbo Mansour Hadi pour garder sa mainmise sur ce pays de plus de 20 millions d’habitants, l’un des plus pauvres dans le monde arabe.
Depuis, elle impose notamment un blocus aérien et maritime sur ce pays.
Le sultanat d’Oman ne fait pas partie de cette coalition, et a plusieurs fois fait office d’intermédiaire entre les parties en conflit au Yémen.
La guerre dans ce pays a fait plus de 6.900 morts, 35.000 blessés et déplacé plus de trois millions de personnes depuis dix-huit, selon l’ONU.
Depuis mercredi soir, une trêve de 72 heures parrainée par l’ONU est en vigueur mais semble très fragile. Elle est intervenue après un massacre perpétré par l’aviation saoudienne contre une salle de cérémonies dans la capitale Sanaa qui accueillait les condoléances d’un membre du parti du Congrès yemenite, dirigé par Ali Abdallah Saleh. Après avoir nié sa responsabilité dans ce crime qui a fait plus de 100 civils tués, dont des membres de ce congrès, Riyad a finalement reconnu l’avoir commis arguant une bavure. Des images vidéo ont montré que l’origine de l’attaque meurtrière était bel et bien un raid aérien que seuls les avions saoudiens ont pu perpétrer.
Sources: AFP; Al-Manar