Un projet de résolution confidentiel de l’ONU a inscrit mardi le nom de l’Arabie sur la liste noire des Etats qui ont tué et mutilé les enfants du Yémen. Ce projet, soumis à des pressions américaines, note toutefois que la coalition dirigée par l’Arabie a pris des mesures pour améliorer la protection des enfants.
Mais il reconnait que la coalition est responsable de dommages causés à 683 enfants, et de 38 bombardements visant des écoles et des hôpitaux en 2016.
Ce projet, qui peut être modifié, doit être ratifié par le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies. Il doit être soumis au Conseil de sécurité ce mois-ci et sera examiné le 31 octobre.
En août, la mission saoudienne auprès des Nations Unies a estimé qu’il n’y avait aucune justification pour inscrire la coalition sur la liste noire des pays violant les droits des enfants.
Rappelons que les États-Unis et la France se sont opposés à une décision de former une commission d’enquête internationale sur les crimes commis par la coalition saoudo-US au Yémen. Cette demande avait été présentée fin septembre au Conseil des droits de l’homme par les Pays-Bas et le Canada.
Il convient de noter que le nombre de victimes mentionnées dans le projet de résolution confidentiel est de loin inférieur aux massacres commis par la coalition saoudo-US au Yémen.
Des rapports publiés par des organisations locales indépendantes ont rapporté que le nombre de victimes civiles visées par la coalition durant 900 jours s’est élevé à 34.072 martyrs et blessés.
Le Centre juridique pour les droits et le développement a fait état de 12 907 martyrs, dont 2 768 enfants, 1 980 femmes. 21 165 civils, dont 2 598 enfants et 2 149 femmes ont par ailleurs été blessés.
Les États-Unis, la France et la Grande-Bretagne offrent une protection politique à l’Arabie Saoudite qui n’a jamais été jugée, par les instances internationales, pour ses crimes commis contre les civils yéménites.
Source: Traduit d'AlMasirah