Le président iranien Hassan Rohani a déclaré lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue turc Recep Tayyip Erdogan à Téhéran que « l’Iran n’acceptera pas la division de l’Irak et de la Syrie , encore moins une modification des frontières », a rapporté la chaine satellitaire iranienne alAlam.
Il a exhorté « les responsables de la région du Kurdistan en Irak à revenir sur leurs décisions erronées » soulignant que « l’objectif ultime de la Turquie et de l’Iran est de rétablir la paix et la stabilité dans la région, notamment en Syrie et au Kurdistan irakien. L’Iran et la Turquie se dresseront devant les différends interethniques et intercommunautaires provoqués par les étrangers ».
M.Hassan Rohani a souligné que « la lutte contre le terrorisme comptait parmi les principaux objectifs de Téhéran et d’Ankara » notant qu’il faut lutter contre n’importe quel groupe terroriste, qu’il soit Daech ou le Front al-Nosra ou le PKK.
Le président de la République islamique d’Iran a comparé « le rôle joué par l’Iran et la Turquie au Moyen-Orient, à l’ancre de stabilité dans une région qui traverse des conditions assez délicates ».
Sur le plan de la coopération économique entre les deux pays, M.Rohani a indiqué que « L’Iran et la Turquie ont pris d’importantes décisions en vue de renforcer leurs relations économiques et de porter la valeur de leurs échanges commerciaux à 30 milliards de dollars , durant les trois années à venir ».
Il a affirmé avoir discuté avec son homologue turc Recep Tayyip Erdogan de l’essor des relations interbancaires et commerciales entre l’Iran et la Turquie.
« Nous avons traité de tout un éventail de sujets, dont la réalisation des transactions commerciales avec notre monnaie nationale. Les deux parties sont parvenues à des ententes qui prévoient un investissement dans les secteurs du tourisme, des transports, du pétrole et du gaz », a-t-il ajouté.
Pour sa part, le président turc Erdogan a affirmé que « la région du Kurdistan irakien s’expose au risque imminent de l’isolement après le référendum », soulignant que « son pays compte prendre des mesures plus sévères à l’avenir en raison du référendum illégal ».
Et de poursuivre : »la question de l’Irak était au sommet de nos entretiens ,nous ne reconnaitrons pas le référendum sur la séparation du Kurdistan irakien. Aucun pays ne reconnaitra ce referundum hormis Israël ».
Il a noté : » Le référendum illégal qu’a organisé le Kurdistan irakien n’a jamais été reconnu par la Turquie, car une décision prise à l’aide du Mossad ne sera jamais admissible. Les positions de l’Iran et de la Turquie à ce propos sont transparentes et fermes. Le gouvernement central de Bagdad est un gouvernement légal et légitime, et donc, le référendum tenu sur l’indépendance du Kurdistan irakien est illégal et illégitime ».
Concernant la Syrie, M. Erdogan a déclaré qu’ »un mécanisme tripartite avait vu le jour à Astana grâce à l’Iran et la Turquie : »Les discussions à Astana portent sur les zones de désescalade en Syrie et sur la lutte contre Daech et le Front al-Nosra, ce qui rend possible l’envoi d’aides humanitaires au peuple opprimé syrien ».
Sur le plan commercial, M.Erdogan a assuré que « la hausse du volume des échanges commerciaux entre l’Iran et la Turquie pourrait donner un coup de pouce aux relations Téhéran-Ankara ».
Il a ajouté : » Nous avions déjà convenu d’augmenter le volume de nos transactions commerciales jusqu’à 30 milliards de dollars. Pendant les dernières années, le volume de nos transactions commerciales est parvenu à 10 milliards de dollars ».
Source: Médias