En préparation pour la réunion annuelle du Haut comité des négociations (HCN) , l’Arabie saoudite a informé les participants de ne pas évoquer la destitution du président syrien Bachar al-Assad mais seulement le transfert de ses prérogatives.
Selon la télévision libanaise al-Mayadeen TV, cette tribune de l’opposition syrienne soutenue par Riyad se réunira pendant trois jours à partir de ce lundi, dans la capitale saoudienne, afin de préparer sa session annuelle prévue fin octobre début novembre.
Elle abordera aussi sa restructuration afin de s’adapter aux changements sur le terrain syrien.
Il est question d’après al-Mayadeen de changements radicaux au niveau de la direction du HCN, dans le but d’écarter les personnalités à la ligne dure à l’instar de son coordinateur actuel Riad Hijab, du vice-président de la délégation pour le négociations Mohamad Sabra et du membre de Frères musulmans Ahmad Ramadane.
Riyad aurait suggéré le nom d’Ahmad ِAl-Jarba pour remplacer M. Hijab. Appartenant à une tribu qui a des ramifications en Arabie saoudite, M. Jarba a fondé un parti baptisé Courant de demain et ses miliciens de la Force d’élites syriens combattent aux côtés des FDS kurdes dans la province de Raqqa, avec le soutien de la Coalition menée par les Etats-Unis.
Mais il ne fait pas l’unanimité d’autant que le Qatar, la Turquie et l’Egypte qui parrainent aussi cette tribune ont d’autre préférence pour ce poste.
« Riyad œuvre pour modifier le discours politique de l’opposition après le rapprochement opéré avec Moscou dernièrement sur fond des récentes évolutions observées sur le terrain. Riyad a informé les personnalités de l’opposition que la stratégie saoudienne actuelle ne se préoccupe plus du destin du président Assad mais cherche surtout à transférer ses prérogatives de la présidence syrienne au conseil des ministres », révèle-t-on dans les milieux proches du HCN.
Un scénario qui ressemble fortement à l’accord qui a mis un terme à la guerre civile au Liban, dans le début des années 90 du siècle, connu sous le nom de l’accord de Taef et qui avait à cette époque été conclu dans la ville saoudienne du même nom.