Les dirigeants politiques du Kurdistan irakien ont perdu leur pari pour l’indépendance de cette entité: une conclusion constatée par l’expert du Moyen-Orient au quotidien américain le Wall Street Journal, Yaroslav Trovimov, dans son article intitulé « Kirkuk est tombé lundi », a rapporté l’agence d’informations iraniennes Farsnews.
Selon cet expert, la chute de Kirkouk était incontournable après l’organisation d’un référendum sur l’indépendance de cette région. Car, ce référendum a eu lieu dans le cadre d’une violation régionale et internationale et a entraîné derrière lui, tous ceux qui ont misé sur sa réussite vers une défaite cuisante. Ainsi, ils n’ont pas uniquement perdu Kirkouk, mais toute l’entité!
M. Trovimov rappelle que « les forces irakiennes ont lancé une attaque bien calculée lundi soir, suite à laquelle elles ont récuperé la ville de Kirkouk et ont contrôlé tous ses champs pétroliers. Une opération à laquelle avaient précedé une série de mesures punitives prises par Bagdad, en riposte à la tenue d’un référendum.
En effet, le gouvernement irakien avait suspendu tous ses vols en direction de l’aéroport International du Kurdistan. Il a limité l’exportation pétrolière du kurdistan irakien à travers la Turquie. Enfin, le Premier ministre irakien Hayder Abadi a exhorté les forces peshmergas de remplir leur devoir sous la direction d’un gouvernement fédéral après avoir contrôlé l’aéroport de Kirkouk.
Il faut souligner un point important qui expliquerait cette chute rapide de Kirkouk: il a suivi les ordres de Bagdad trés rapidement au point de provoquer une profonde division à l’interieur du Kurdistan irakien, où deux forces politiques s’opposent diamétralement, allant jsuqu’à s’accuser mutuellement de haute-trahision.
Le Wall street journal (WSJ) estime que le Kurdistan risque la menace d’une guerre civile, à l’instar de ce qui s’est passé en 1994 et 1997, surtout que Kirkouk a une grande signification historique pour les Kurdes, d’ailleurs il la surnomment « le Qods du Kurdistan ».
Pour ce qui est de Massoud Barzani, il est clair pour l’expert du WSJ que ce dernier a pensé que les États-Unis le soutiendraient. Or, non seulement ils ne sont pas intervenus dans le conflit, mais ils ont laissé la Turquie et l’Iran soutenir Bagdad, laissant Barzani seul à l’avenir politique menacé.
L’ancien ambassadeur de l’Irak aux USA, Zalmay Khalilzad, a affirmé que « la situation incomfortable dans laquelle Barzani s’est mis, ne changera pas l’approche américaine dans la crise au Kurdistan. Ce dernier a combattu toutes les forces régionales et aussi les Etats-Unis, piétinant l’option de négociations avec Bagdad, alors que Washington l’avait toujours prévenu de ne pas organiser un référendum.
Source: Médias