L’ouragan Harvey a fait de gros dégâts au Texas, notamment à Dickinson. Après son passage, la municipalité de cette petite ville côtière a envoyé une circulaire à ses 20.000 administrés, leur annonçant la création d’un fonds de secours, alimenté par des dons de personnes privées.
Mais pour y avoir droit, le demandeur devait prendre l’engagement écrit « de ne pas boycotter Israël » !
Dickinson, un trou perdu au fond du Golfe du Mexique, s’est ainsi attiré une publicité négative un peu partout aux Etats-Unis, où de nombreuses voix se sont élevées pour dénoncer cette atteinte à la liberté d’expression, un droit fondamental inscrit dans la constitution du pays.
Gêné aux entournures, le député du Texas Phil King, pourtant lui-même promoteur d’un texte anti-BDS, s’est empressé dimanche de faire une rectification auprès du quotidien israélien Haaretz.
« Je n’aime pas employer le mot erreur, mais disons qu’il y a eu pour le moins malentendu, probablement à mettre au compte du stress éprouvé par le conseil municipal de Dickinson après le passage de Harvey », déclare-t-il.
« Mais soyons clairs. On est ici en Amérique, et l’individu ou l’entreprise qui choisit de boycotter Israël a parfaitement le droit de le faire », ajoute-t-il.
Les tentatives de législation anti-BDS, dans un pays où le boycott citoyen a une longue tradition, sont d’ailleurs vigoureusement combattues par l’Association de défense des libertés civiles (ACLU), qui a déposé une série de plaintes. On comprend mieux, dans ce contexte, le rétropédalage du député Phil King.
Source : https://www.haaretz.com/misc/article-print-page/.premium-1.818457
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