Plus de soixante civils yéménites ont été tués et blessés, le mardi 7 novembre, suite à des frappes aériennes de la coalition saoudo-US contre la région de Harran, située dans la province de Hajjah à l’ouest du Yémen, a précisé le porte-parole du ministère yéménite de la Santé, cité par la chaîne yéménite AlMasirah. Et d’ajouter : le bilan de ce nouveau massacre risque de s’alourdir.
Les avions de la coalition ont effectué plus de 18 frappes consécutives contre deux domiciles à Harran.
Ils ont également interdit aux services de secours de s’approcher, pendant 5 heures, du lieu bombardé.
10 secouristes ont été tués par un raid de la coalition visant leur véhicule. Deux journalistes de la chaine AlMasirah ont également été blessés.
Et puis à Sanaa, les avions de chasse saoudiens ont également largué leurs bombes à 15 reprises contre la capitale.
L’Institut de recherche technique de la Force aérienne yéménite a été bombardé à 6 reprises et la base aérienne Al-Dailami située dans le nord de la capitale yéménite a fait l’objet de 9 frappes aériennes saoudiennes, rapporte PressTV.
Des milliers de Yéménites ont été tués ou blessés depuis mars 2015 suite aux frappes de la coalition saoudo-US.
Parallèlement, les tireurs embusqués de l’armée yéménite et des forces d’Ansarullah ont éliminé durant ces dernières 72 heures 44 mercenaires de la coalition saoudo-US.
Moscou préoccupé
Sur un autre plan, le tir du missile Borkan-2 par les forces d’Ansarullah sur l’aéroport international du roi Khaled, situé à 35 kilomètres au nord de Riyad préoccupe Moscou, d’après une déclaration officielle du ministère russe des Affaires étrangères publiée mardi sur son site officiel, cité par Sputnik.
Après ce tir de missile que l’Arabie dit l’avoir intercepté, la coalition dirigée par Ryad a imposé un blocus contre tous les aéroports et ports du Yémen.
«Les interdictions de vols s’appliquent sur des vols humanitaires de l’Onu. Un tel cours des événements a suscité à Moscou une profonde préoccupation. Il risque de provoquer une nouvelle escalade des hostilités, l’augmentation du nombre de victimes civiles et l’aggravation de la situation humanitaire au Yémen en général», indique le communiqué.
Et de poursuivre: «Nous sommes convaincus qu’un tel scénario n’est pas dans l’intérêt d’une solution rapide et durable du conflit au Yémen, repousse les perspectives de restauration de la stabilité et de la réconciliation nationale dans ce pays.»
Les Etats Unis appellent à faire pression contre l’Iran
Pour sa part, l’ambassadrice américaine à l’ONU, Nikki Haley, a abondé dans le sens de l’allié saoudien en accusant l’Iran de fournir des missiles aux forces yéménites qui défendent leur pays face à l’invasion saoudo-US.
Selon elle, un missile tiré par Ansarullah en territoire saoudien en juillet avait été fourni par l’Iran et celui utilisé samedi sur Ryad « était peut-être également d’origine iranienne », indique l’AFP.
Dans un communiqué, Mme Haley a « encouragé » les Nations unies « à prendre les mesures nécessaires pour tenir le régime iranien responsable de ces violations ».
Dimanche, le Président américain Donald Trump a déclaré que, selon lui, il s’agissait d’une attaque contre le royaume saoudien ourdie par l’Iran. Le corps des Gardiens de la révolution islamique a alors qualifié ses propos d’allégation dénuée de tout fondement.
Source: Médias